Jaguar XF 2.7D V6 207 cv
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Jaguar XF 2.7D V6 207 cv
Voiture essayée:
Jaguar XF 2.7 V6 Diesel 207 cv Luxury (base)
Options supplémentaires installées:
- Phares Xénon
- Système audio Jaguar 320 watts
- Surtapis peluche
- Démarrage mains-libres
- Peinture métal
Prix de base: 49.300 €
Prix du véhicule essayé: 52.870 €
La TMC belge se monte à 2.478 € et la taxe annuelle à 587,80 €.
Conditions de l'essai:
Véhicule grâcieusement prêté par le concessionnaire Jaguar de Waterloo
Essai réalisé le 19 avril 2008 après-midi, temps gris et pluvieux, température de 14°, vent faible à modéré.
65 km parcourus sur autoroute, routes de campagne et nationales.
Essayeur: Jean-Fi
Habitabilité et esthétique
Avec ses 4,96 m de longueur et 1,87 m de largeur, la nouvelle XF, qui remplace la S-Type, est une berline de gros gabarit. Quand vous la voyez, l'impression est tout autre tant sa ligne dégage finesse et élégance.
La filiation de la XF avec l'Aston Martin Vantage est indéniable, le profil pourrait faire passer sans problème la XF pour une Vantage 4 portes. C'est encore plus flagrant en regardant la malle arrière.
En remplaçant la S-Type, la XF change radicalement de la berline "So British" à laquelle le constructeur anglais nous avait habitués depuis tant d'années. Exit la grosse berline bourgeoise un peu pataude et place au félin élancé. La reprise par Ford il y a quelques années n'avait marqué aucune rupture dans le style de la maison, Ford se contentant de peaufiner la qualité de fabrication et la fiabilité en abaissant le tarif d'entrée de gamme.
Maintenant que la marque a été rachetée par le groupe indien Tata qui a décidé d'y investir massivement, on peut espérer que la marque va se développer et nous proposer des modèles de plus en plus originaux.
En concevant la XF, Jaguar a décidé de frapper les esprits avec une berline dont la ligne favorise le coup de cœur avec un look sportif pas trop ostentatoire. Les deux sorties d'échappement chromées, la calandre béante en nid d'abeille, le léger bossage du capot moteur et les feux arrière en amande, tout contribue à lui donner une élégance indéniable et une agressivité de bon aloi. Pour cause de protection des usagers faibles, le jaguar bondissant a disparu du capot pour être remplacé par une gueule béante et crocs menaçants au milieu de la grille de calandre.
En arrière des roues avant, des ouïes de requin barrées du logo Jaguar ajoutent la petite note sport. Ces ouïes peuvent être garnies de chrome en option, mais je trouve leur aspect trop clinquant dans ce cas. Sur la "mienne", elles sont de couleur coordonnée à la peinture.
Un petit bémol pour les phares, j'aurais aimé une forme plus triangulaire et un peu plus agressive du style Alfa et rejoignant la calandre.
Actionnons la télécommande et remarquons que seule la portière conducteur est déverrouillée, il faudra une seconde pression sur le bouton ad hoc pour ouvrir toute la voiture. Ouvrons maintenant la portière, le volant se déplace doucement vers le haut pour faciliter l'accès à bord. Les sièges en cuir beige sont beaux, les deux boutons de réglage électrique sont placés sur le côté gauche, comme dans ma Volvo. Pas de mémoire disponible, le modèle essayé est celui de base. Je replace la commande dans ma poche, je n'en aurai plus besoin.
Je m'installe et le volant redescend en place de repos. Les ouïes de ventilation sont toutes closes, le sélecteur rotatif de la boîte automatique est complètement rentré dans la console centrale et l'écran central est éteint. Seul un bouton circulaire intitulé Start/Stop flashe régulièrement en rouge, comme le battement d'un cœur au repos.
Je règle le siège dans les 8 directions possibles, mon dos est confortablement installé sur un cuir de bonne facture, le soutien lombaire et latéral est bon quoiqu'un peu mou, l'assise est correcte et un peu ferme. Je règle les rétroviseurs gauche et droit via les commandes placées sur l'accoudoir de portière. A nouveau, ces commandes sont quasi identiques à celles de ma S80. Je suis en terrain connu. Les panneaux de portières sont d'ailleurs très similaires à ceux des Volvo. Je règle le rétroviseur intérieur et effleure au passage le capteur d'éclairage intérieur et hop, tout s'allume. Pas de bouton, il suffit de passer la main devant la lampe souhaitée. Excellente idée pour la conduite de nuit en évitant ainsi les tâtonnements hasardeux.
Je finis mon réglage de rétroviseur et, comme je m'y attendais vu la ligne de carrosserie, la visibilité arrière est quasi nulle, même chose en trois-quarts arrière et à peine mieux latéralement avec l'appuie-tête passager de grande taille en plein dans le champ de vision. Le radar de parking va s'avérer indispensable avec l'arrière arrondi.
Sur la console centrale horizontale, relativement dégarnie, deux trappes en bois dissimulent 3 emplacements pour gobelet ou cannette. L'accoudoir central cache quant à lui un grand bac de rangement pour CD.
En arrière du sélecteur de boîte se trouvent les commutateurs du mode hiver à gauche et du DSC à droite. En arrière, celui du Cruise Control et ensuite celui du frein de parking électrique. Les incrustations de bois sont en ronce de noyer américain satiné. En combinaison avec le cuir bicolore truffe et champagne, c'est superbe, élégant et raffiné. Le tout est complété par des incrustations aluminium mat de bonne facture.
La partie verticale de la console centrale est relativement dépouillée et très sobre: un grand écran multimédia à commandes tactiles de 7 pouces de diagonale et en couleurs.
Sous l'écran, les commandes de verrouillage et déverrouillage, les feux de détresse, menu de l'ordinateur de bord et allumage de l'écran.
Viennent en-dessous la fente du lecteur CD puis, à gauche les commandes principales du système audio et à droite, celles de la climatisation automatique bizone.
La console se termine par les commandes de dégivrage de pare-brise avant et arrière. Toutes ces commandes sont réalisées en imitation aluminium légèrement doré, c'est joli et pas trop clinquant.
Je cherche l'ouverture de la boîte à gant, je ne trouve aucun bouton. Sur le bandeau de bois juste au-dessus, je remarque une toute petite pastille métallique circulaire, je mets le doigt dessus et la boîte s'ouvre enfin. Pas mal, mais j'ai dû un peu insister. Le volume utile n'est pas très important.
Passons à l'arrière: l'espace offert est généreux, mais pas exceptionnel compte tenu du gabarit de la voiture. La place réservée aux jambes est moins importante que dans une S80, pourtant plus courte de 11 cm !
Les sièges sont confortables, on est quasi aussi bien installé qu'à l'avant, excepté à la place centrale. Comme souvent, cette place dissimule un accoudoir central et l'assise du siège n'est pas creusée. A réserver au dépannage uniquement, malgré un confort au-dessus de la moyenne des berlines plus abordables.
Les portes arrière présentent chacune deux haut-parleurs et la commande de vitre électrique ainsi qu'un petit compartiment de rangement peu accessible une fois la portière fermée. Un panneau en bois agrémente la décoration. Une fois assis, la garde au toit est un peu juste et les gabarits d'1 mètre 80 auront la tête au toit et un léger sentiment de claustrophobie à cause de la forte inclinaison des parois latérales.
Les dossiers de sièges avant présentent des aumonières; dommage que ce ne soient que des filets, peu esthétiques.
Ouvrons le coffre avec le commutateur dissimulé au-dessus de la plaque d'immatriculation ou avec le bouton de télécommande. Avec cette dernière, le couvercle de malle s'ouvre entièrement. Surprise, le coffre est gigantesque et profond, offrant une capacité de 540 litres lorsque la voiture est équipée du kit anti-crevaison ou 500 litres avec la roue de secours temporaire (en option avec les jantes 18, 19 et 20 pouces).
Petit détail pratique, une lanière permet de maintenir le tapis de sol relevé pour extraire les outils dissimulés au-dessous. Par contre, aucun crochet ne vient faciliter la manœuvre de relevage, mais c'est vraiment pour pinailler.
Le seuil de coffre est assez haut et la hauteur utile est faible, on pourra charger de grands objets mais de faible hauteur.
La banquette arrière est rabattable en 1/3-2/3 et ne présente aucune trappe à skis.
Les feux arrière sont à diodes et le couvercle de coffre est décoré par une large baguette chromée. De même, les sorties d'échappement sont en ellipses aplaties et le tout confère un look sport de bon aloi.
Performances et agrément moteur.
Après ce petit tour de visite, passons au meilleur moment: l'essai routier.
Je m'installe à nouveau au volant, place le pied sur la pédale de frein et mon index gauche appuie sur le bouton rouge palpitant. Petit soubresaut à peine perceptible, le moteur de la bête s'ébroue silencieusement, le volant se met en place, les ouïes de ventilation s'ouvrent discrètement et le sélecteur de rapports sort de son emplacement. Silence impressionnant, seule une très légère vibration de l'habitacle et l'aiguille du compte-tours me renseignent: le V6 ronronne.
Le bloc V6 diesel de 2,7 litres de cylindrée dispose de 24 soupapes et développe une puissance de 207 cv grâce à ses deux
turbocompresseurs. Le couple maximal de 435 Nm est atteint dès les 1.900 tpm.
Je place le sélecteur rotatif sur D et un léger choc marque l'enclenchement du premier rapport. Je place mon pied sur l'accélérateur et la voiture démarre doucement. Sur le premier rapport, il y a un léger retard avant l'accélération et puis c'est parti. Les rapports s'enchaînent discrètement, sans heurts et l'accélération est impressionnante. Par contre, les sensations sont faibles. Pas de coup de pied au cul, le moteur pousse de façon très homogène et linéaire, les 1.770 kg de la XF sont propulsés facilement et dans un silence feutré.
Je roule ainsi quelques kilomètres en accélérant puis en ralentissant, plusieurs fois et j'enchaîne les nationales par une portion du ring de Bruxelles. Je vois que le ring est désert et j'enfonce donc résolument le pied droit dans le plancher. Le grondement du V6 est superbe de sonorité, l'aiguille du compte-tours grimpe à 2.500 tpm et redescend aussi vite, m'indiquant les changements de rapports jusqu'à atteindre la 6ème. Je suis à 170 km/h (à 2.500 tpm) en montant sur la bande de droite du ring.
Je continue à accélérer et le 200 est atteint très rapidement. Le V6 déborde d'énergie et de couple, les accélérations sont franches, mais les aides électroniques calibrées pour privilégier le confort sont un peu intrusives et les sensations fortement bridées.
Suivant la documentation officielle, la XF 2.7D est censée atteindre les 229 km/h, c'est un peu moins que la BMW 525D, pourtant moins puissante avec son 3 litres de 197 cv. On sent bien que Jaguar a privilégié le confort aux performances.
Je roule ainsi quelques minutes en enchaînant les changements de rapports et quitte l'autoroute à Nivelles pour prendre les petites routes de campagne. Dommage, la météo est triste et la pluie commence à tomber fortement, les phares et les essuie-glaces s'activent automatiquement. Ces derniers fonctionnent un peu trop souvent à mon goût. Une fois les phares allumés, le tableau de bord est éclairé d'un bleu turquoise du plus bel effet.
Je profite de la route désertique pour tester les réactions de la voiture en courbes rapides, virages secs, freinages appuyés et accélérations agressives. La XF se révèle légèrement survireuse, mais le DSC (contrôle de stabilité) a tôt fait de corriger, me frustrant un peu de ne pas pouvoir la contrôler moi-même. Vu la pluie abondante, je n'insiste pas trop, je n'ai pas envie de casser mon jouet du jour.
La pluie s'arrête et j'en profite pour faire une pause photo. Je remarque ainsi que la XF se met très rapidement en alarme. Un peu agaçant tout de même. Je cherche à ouvrir le capot moteur pour photographier le V6, mais rien n'y fait, le verrou est introuvable et je ne dispose pas du manuel de bord. J'ai oublié de demander au vendeur de me montrer la position, il a simplement ouvert le capot d'une XF dans le showroom. Je n'ai pas perdu grand chose, on ne voit que des coiffes en PVC.
Je remonte en voiture et cette fois, je sélectionne le mode Sport. Pour ce faire, il faut tourner le sélecteur jusqu'au D, appuyer pour ensuite passer sur le S. La 1ère est alors engagée. Je lâche le frein et plonge sur l'accélérateur et vroum, pas de trou, c'est parti immédiatement. Je monte à 3.500 tpm et j'actionne la palette droite pour monter les rapports. Les changements se font facilement et discrètement, aucun à coup, l'accélération est linéaire et fluide. Les changements de rapports sont très rapides, mais les sensations de puissance et de vitesse sont toujours absentes, la XF est décidément politiquement trop correcte. Je teste longuement les changements de rapport, la boîte séquentielle est un vrai régal, à 100 lieues de la pitoyable boîte automatique dont la Volvo C70 D5 était équipée lors de mon essai.
Les palettes sont par contre un peu petites et en plastique léger. Elle sont solidaires du volant et leur course est très courte. Des palettes en alu brossé auraient été plus élégantes.
Compte tenu des conditions de roulage, je n'essaie pas de pousser la voiture dans ses derniers retranchements et je ne déconnecte pas le DSC (Dynamic Stability Control). L'agrément de la boîte de vitesse est tel que j'en ai oublié de tester le Cruise Control.
Globalement, j'ai trouvé que cette Jaguar roule extrêmement bien mais est trop aseptisée, elle n'apporte que très peu de sensations et risque fort de piéger souvent son conducteur devant les radars. C'est dommage avec une ligne aussi sportive.
Jaguar XF 2.7 V6 Diesel 207 cv Luxury (base)
Options supplémentaires installées:
- Phares Xénon
- Système audio Jaguar 320 watts
- Surtapis peluche
- Démarrage mains-libres
- Peinture métal
Prix de base: 49.300 €
Prix du véhicule essayé: 52.870 €
La TMC belge se monte à 2.478 € et la taxe annuelle à 587,80 €.
Conditions de l'essai:
Véhicule grâcieusement prêté par le concessionnaire Jaguar de Waterloo
Essai réalisé le 19 avril 2008 après-midi, temps gris et pluvieux, température de 14°, vent faible à modéré.
65 km parcourus sur autoroute, routes de campagne et nationales.
Essayeur: Jean-Fi
Habitabilité et esthétique
Avec ses 4,96 m de longueur et 1,87 m de largeur, la nouvelle XF, qui remplace la S-Type, est une berline de gros gabarit. Quand vous la voyez, l'impression est tout autre tant sa ligne dégage finesse et élégance.
La filiation de la XF avec l'Aston Martin Vantage est indéniable, le profil pourrait faire passer sans problème la XF pour une Vantage 4 portes. C'est encore plus flagrant en regardant la malle arrière.
En remplaçant la S-Type, la XF change radicalement de la berline "So British" à laquelle le constructeur anglais nous avait habitués depuis tant d'années. Exit la grosse berline bourgeoise un peu pataude et place au félin élancé. La reprise par Ford il y a quelques années n'avait marqué aucune rupture dans le style de la maison, Ford se contentant de peaufiner la qualité de fabrication et la fiabilité en abaissant le tarif d'entrée de gamme.
Maintenant que la marque a été rachetée par le groupe indien Tata qui a décidé d'y investir massivement, on peut espérer que la marque va se développer et nous proposer des modèles de plus en plus originaux.
En concevant la XF, Jaguar a décidé de frapper les esprits avec une berline dont la ligne favorise le coup de cœur avec un look sportif pas trop ostentatoire. Les deux sorties d'échappement chromées, la calandre béante en nid d'abeille, le léger bossage du capot moteur et les feux arrière en amande, tout contribue à lui donner une élégance indéniable et une agressivité de bon aloi. Pour cause de protection des usagers faibles, le jaguar bondissant a disparu du capot pour être remplacé par une gueule béante et crocs menaçants au milieu de la grille de calandre.
En arrière des roues avant, des ouïes de requin barrées du logo Jaguar ajoutent la petite note sport. Ces ouïes peuvent être garnies de chrome en option, mais je trouve leur aspect trop clinquant dans ce cas. Sur la "mienne", elles sont de couleur coordonnée à la peinture.
Un petit bémol pour les phares, j'aurais aimé une forme plus triangulaire et un peu plus agressive du style Alfa et rejoignant la calandre.
Actionnons la télécommande et remarquons que seule la portière conducteur est déverrouillée, il faudra une seconde pression sur le bouton ad hoc pour ouvrir toute la voiture. Ouvrons maintenant la portière, le volant se déplace doucement vers le haut pour faciliter l'accès à bord. Les sièges en cuir beige sont beaux, les deux boutons de réglage électrique sont placés sur le côté gauche, comme dans ma Volvo. Pas de mémoire disponible, le modèle essayé est celui de base. Je replace la commande dans ma poche, je n'en aurai plus besoin.
Je m'installe et le volant redescend en place de repos. Les ouïes de ventilation sont toutes closes, le sélecteur rotatif de la boîte automatique est complètement rentré dans la console centrale et l'écran central est éteint. Seul un bouton circulaire intitulé Start/Stop flashe régulièrement en rouge, comme le battement d'un cœur au repos.
Je règle le siège dans les 8 directions possibles, mon dos est confortablement installé sur un cuir de bonne facture, le soutien lombaire et latéral est bon quoiqu'un peu mou, l'assise est correcte et un peu ferme. Je règle les rétroviseurs gauche et droit via les commandes placées sur l'accoudoir de portière. A nouveau, ces commandes sont quasi identiques à celles de ma S80. Je suis en terrain connu. Les panneaux de portières sont d'ailleurs très similaires à ceux des Volvo. Je règle le rétroviseur intérieur et effleure au passage le capteur d'éclairage intérieur et hop, tout s'allume. Pas de bouton, il suffit de passer la main devant la lampe souhaitée. Excellente idée pour la conduite de nuit en évitant ainsi les tâtonnements hasardeux.
Je finis mon réglage de rétroviseur et, comme je m'y attendais vu la ligne de carrosserie, la visibilité arrière est quasi nulle, même chose en trois-quarts arrière et à peine mieux latéralement avec l'appuie-tête passager de grande taille en plein dans le champ de vision. Le radar de parking va s'avérer indispensable avec l'arrière arrondi.
Sur la console centrale horizontale, relativement dégarnie, deux trappes en bois dissimulent 3 emplacements pour gobelet ou cannette. L'accoudoir central cache quant à lui un grand bac de rangement pour CD.
En arrière du sélecteur de boîte se trouvent les commutateurs du mode hiver à gauche et du DSC à droite. En arrière, celui du Cruise Control et ensuite celui du frein de parking électrique. Les incrustations de bois sont en ronce de noyer américain satiné. En combinaison avec le cuir bicolore truffe et champagne, c'est superbe, élégant et raffiné. Le tout est complété par des incrustations aluminium mat de bonne facture.
La partie verticale de la console centrale est relativement dépouillée et très sobre: un grand écran multimédia à commandes tactiles de 7 pouces de diagonale et en couleurs.
Sous l'écran, les commandes de verrouillage et déverrouillage, les feux de détresse, menu de l'ordinateur de bord et allumage de l'écran.
Viennent en-dessous la fente du lecteur CD puis, à gauche les commandes principales du système audio et à droite, celles de la climatisation automatique bizone.
La console se termine par les commandes de dégivrage de pare-brise avant et arrière. Toutes ces commandes sont réalisées en imitation aluminium légèrement doré, c'est joli et pas trop clinquant.
Je cherche l'ouverture de la boîte à gant, je ne trouve aucun bouton. Sur le bandeau de bois juste au-dessus, je remarque une toute petite pastille métallique circulaire, je mets le doigt dessus et la boîte s'ouvre enfin. Pas mal, mais j'ai dû un peu insister. Le volume utile n'est pas très important.
Passons à l'arrière: l'espace offert est généreux, mais pas exceptionnel compte tenu du gabarit de la voiture. La place réservée aux jambes est moins importante que dans une S80, pourtant plus courte de 11 cm !
Les sièges sont confortables, on est quasi aussi bien installé qu'à l'avant, excepté à la place centrale. Comme souvent, cette place dissimule un accoudoir central et l'assise du siège n'est pas creusée. A réserver au dépannage uniquement, malgré un confort au-dessus de la moyenne des berlines plus abordables.
Les portes arrière présentent chacune deux haut-parleurs et la commande de vitre électrique ainsi qu'un petit compartiment de rangement peu accessible une fois la portière fermée. Un panneau en bois agrémente la décoration. Une fois assis, la garde au toit est un peu juste et les gabarits d'1 mètre 80 auront la tête au toit et un léger sentiment de claustrophobie à cause de la forte inclinaison des parois latérales.
Les dossiers de sièges avant présentent des aumonières; dommage que ce ne soient que des filets, peu esthétiques.
Ouvrons le coffre avec le commutateur dissimulé au-dessus de la plaque d'immatriculation ou avec le bouton de télécommande. Avec cette dernière, le couvercle de malle s'ouvre entièrement. Surprise, le coffre est gigantesque et profond, offrant une capacité de 540 litres lorsque la voiture est équipée du kit anti-crevaison ou 500 litres avec la roue de secours temporaire (en option avec les jantes 18, 19 et 20 pouces).
Petit détail pratique, une lanière permet de maintenir le tapis de sol relevé pour extraire les outils dissimulés au-dessous. Par contre, aucun crochet ne vient faciliter la manœuvre de relevage, mais c'est vraiment pour pinailler.
Le seuil de coffre est assez haut et la hauteur utile est faible, on pourra charger de grands objets mais de faible hauteur.
La banquette arrière est rabattable en 1/3-2/3 et ne présente aucune trappe à skis.
Les feux arrière sont à diodes et le couvercle de coffre est décoré par une large baguette chromée. De même, les sorties d'échappement sont en ellipses aplaties et le tout confère un look sport de bon aloi.
Performances et agrément moteur.
Après ce petit tour de visite, passons au meilleur moment: l'essai routier.
Je m'installe à nouveau au volant, place le pied sur la pédale de frein et mon index gauche appuie sur le bouton rouge palpitant. Petit soubresaut à peine perceptible, le moteur de la bête s'ébroue silencieusement, le volant se met en place, les ouïes de ventilation s'ouvrent discrètement et le sélecteur de rapports sort de son emplacement. Silence impressionnant, seule une très légère vibration de l'habitacle et l'aiguille du compte-tours me renseignent: le V6 ronronne.
Le bloc V6 diesel de 2,7 litres de cylindrée dispose de 24 soupapes et développe une puissance de 207 cv grâce à ses deux
turbocompresseurs. Le couple maximal de 435 Nm est atteint dès les 1.900 tpm.
Je place le sélecteur rotatif sur D et un léger choc marque l'enclenchement du premier rapport. Je place mon pied sur l'accélérateur et la voiture démarre doucement. Sur le premier rapport, il y a un léger retard avant l'accélération et puis c'est parti. Les rapports s'enchaînent discrètement, sans heurts et l'accélération est impressionnante. Par contre, les sensations sont faibles. Pas de coup de pied au cul, le moteur pousse de façon très homogène et linéaire, les 1.770 kg de la XF sont propulsés facilement et dans un silence feutré.
Je roule ainsi quelques kilomètres en accélérant puis en ralentissant, plusieurs fois et j'enchaîne les nationales par une portion du ring de Bruxelles. Je vois que le ring est désert et j'enfonce donc résolument le pied droit dans le plancher. Le grondement du V6 est superbe de sonorité, l'aiguille du compte-tours grimpe à 2.500 tpm et redescend aussi vite, m'indiquant les changements de rapports jusqu'à atteindre la 6ème. Je suis à 170 km/h (à 2.500 tpm) en montant sur la bande de droite du ring.
Je continue à accélérer et le 200 est atteint très rapidement. Le V6 déborde d'énergie et de couple, les accélérations sont franches, mais les aides électroniques calibrées pour privilégier le confort sont un peu intrusives et les sensations fortement bridées.
Suivant la documentation officielle, la XF 2.7D est censée atteindre les 229 km/h, c'est un peu moins que la BMW 525D, pourtant moins puissante avec son 3 litres de 197 cv. On sent bien que Jaguar a privilégié le confort aux performances.
Je roule ainsi quelques minutes en enchaînant les changements de rapports et quitte l'autoroute à Nivelles pour prendre les petites routes de campagne. Dommage, la météo est triste et la pluie commence à tomber fortement, les phares et les essuie-glaces s'activent automatiquement. Ces derniers fonctionnent un peu trop souvent à mon goût. Une fois les phares allumés, le tableau de bord est éclairé d'un bleu turquoise du plus bel effet.
Je profite de la route désertique pour tester les réactions de la voiture en courbes rapides, virages secs, freinages appuyés et accélérations agressives. La XF se révèle légèrement survireuse, mais le DSC (contrôle de stabilité) a tôt fait de corriger, me frustrant un peu de ne pas pouvoir la contrôler moi-même. Vu la pluie abondante, je n'insiste pas trop, je n'ai pas envie de casser mon jouet du jour.
La pluie s'arrête et j'en profite pour faire une pause photo. Je remarque ainsi que la XF se met très rapidement en alarme. Un peu agaçant tout de même. Je cherche à ouvrir le capot moteur pour photographier le V6, mais rien n'y fait, le verrou est introuvable et je ne dispose pas du manuel de bord. J'ai oublié de demander au vendeur de me montrer la position, il a simplement ouvert le capot d'une XF dans le showroom. Je n'ai pas perdu grand chose, on ne voit que des coiffes en PVC.
Je remonte en voiture et cette fois, je sélectionne le mode Sport. Pour ce faire, il faut tourner le sélecteur jusqu'au D, appuyer pour ensuite passer sur le S. La 1ère est alors engagée. Je lâche le frein et plonge sur l'accélérateur et vroum, pas de trou, c'est parti immédiatement. Je monte à 3.500 tpm et j'actionne la palette droite pour monter les rapports. Les changements se font facilement et discrètement, aucun à coup, l'accélération est linéaire et fluide. Les changements de rapports sont très rapides, mais les sensations de puissance et de vitesse sont toujours absentes, la XF est décidément politiquement trop correcte. Je teste longuement les changements de rapport, la boîte séquentielle est un vrai régal, à 100 lieues de la pitoyable boîte automatique dont la Volvo C70 D5 était équipée lors de mon essai.
Les palettes sont par contre un peu petites et en plastique léger. Elle sont solidaires du volant et leur course est très courte. Des palettes en alu brossé auraient été plus élégantes.
Compte tenu des conditions de roulage, je n'essaie pas de pousser la voiture dans ses derniers retranchements et je ne déconnecte pas le DSC (Dynamic Stability Control). L'agrément de la boîte de vitesse est tel que j'en ai oublié de tester le Cruise Control.
Globalement, j'ai trouvé que cette Jaguar roule extrêmement bien mais est trop aseptisée, elle n'apporte que très peu de sensations et risque fort de piéger souvent son conducteur devant les radars. C'est dommage avec une ligne aussi sportive.
Dernière édition par Jean-Fi le Ven 25 Avr - 10:39, édité 14 fois
Re: Jaguar XF 2.7D V6 207 cv
Consommation
J'ai parcouru avec cette Jaguar 65 kilomètres sur autoroutes, nationales et routes de campagne en variant très souvent les rapports de boîte et en alternant souvent les freinages vifs et accélérations brutales. En rentrant chez le concessionnaire, l'ODB indiquait 10,2 litres au cent de consommation moyenne. Compte tenu du poids, de la puissance et de la cylindrée, je trouve cela assez raisonnable en fonction de l'usage que j'en ai fait. Jaguar annonce 7,5 de minimum en conduite mixte. Le réservoir de 69,5 litres devrait théoriquement permettre une autonomie de 900 km. C'est assez correct, sans plus.
Avec ma S80, je suis descendu récemment à 5,72 et dispose donc d'une autonomie de 1.560 km avec une voiture plus lourde de 200 kg et 37 cv de moins.
Il faudrait voir la consommation moyenne établie par un propriétaire ayant parcouru au moins 5.000 km majoritairement sur autoroutes, comme je le fais moi-même.
Confort - Equipement
De base, la finition Luxury offre un équipement ultra-complet comprenant la sellerie cuir avec les sièges avant chauffants et réglables électriquement, la climatisation bizone automatique, la boîte séquentielle avec commandes au volant, les jantes alu de 17 pouces, le système audio CD, toutes les vitres électriques, colonne de direction réglable électriquement, rétroviseurs électriques et rabattables, Cruise control...la liste est longue.
En prix de base, la BMW 525D coûte 4.000 de moins, mais la liste d'options nécessaires pour concurrencer la XF amène la facture de la bavaroise à près de 55.000 €, soit 3.000 € de plus.
Le confort général est excellent, les pneus de 17 pouces ne sont pas trop durs (la voiture était équipée en Pirelli P7 235/55/17W), le silence de marche est bluffant, sauf quand on pousse les rapports au-delà des 3.500 tpm, aucun bruit aérodynamique ne vient perturber la quiétude du conducteur et de ses passagers. Jaguar a été particulièrement attentif dans les détails de finition extérieure comme les baguettes de décoration des vitres d'une seule pièce, les vitres affleurantes et une ligne offrant un Cx performant.
De série, Jaguar propose un système audio de bonne qualité avec possibilité de choisir en option le système Jaguar 320 watts qui équipait la "mienne" ou encore un système hautes performances 6 CD de 440 watts mis au point par la célèbre firme Bowers & Wilkins. Treize haut-parleurs et un caisson basse sont chargés de diffuser le son dans l'habitacle.
Suivant certaines critiques entendues, cette installation haut de gamme n'offrirait pas les prestations que son prix devrait justifier. Je n'ai pas pu vérifier cela, mais je sais que les transducteurs B&W basse et medium sont en Kevlar, matière qui apporte un son très particulier que seuls les afficionados de la marque peuvent réellement apprécier. Pour ma part, je reste amoureux des Dynaudio de ma Volvo.
Jaguar propose 4 combinaisons de cuir bicolore pour le garnissage des sièges et du tableau de bord, et une seule sellerie unicolore noire. Pour les inserts en bois, vous aurez le choix entre la ronce de noyer satinée, la loupe de noyer et le chêne foncé, laqués pour ces deux-là. Pas de garnissage tissu disponible.
Pour la peinture extérieure, vous aurez le choix entre douze peintures métal et deux laques.
Le volant est en cuir de la même couleur que le tableau de bord et présente à gauche les commandes principales de l'installation audio et du système de reconnaissance vocale. A droite, les commandes du Cruise Control, exceptée celle de mise en route placée sur la console centrale près du frein de parking. Bien pensé.
Bien visible en son centre, la tête de Jaguar aux crocs acérés rappelle fièrement les origines de la bête.
Sécurité
La XF dispose de série de l'ABS, DSC, contrôle de traction, assistance au freinage d'urgence et en courbes, 8 airbags dont les deux avant présentent un gonflage en deux phases, détecteurs d'assise, les phares peuvent être adaptifs en option et le Cruise control peut se voir accoupler un système de maintien de distance. On trouve encore un système de détection d'angle mort (en option également) et un radar de parking avec bip sonore et assistance visuelle. Le système peut être complété en option par une caméra de recul en couleur.
Le sélecteur de mode Hiver permet également de contrôler la réponse de l'accélérateur. Les freins à disque équipent bien évidemment les 4 roues et tous sont ventilés.
Dans sa catégorie, la Jaguar XF offre toute la panoplie habituelle en matière de sécurité.
Qualité
Que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, je n'ai strictement rien trouvé à redire sur la qualité d'assemblage, des matériaux employés et de la peinture. Tout est bien formé, placé, collé et en plus, c'est visuellement beau et attractif. Le moteur diesel a fait ses preuves et son évolution pour passer de la S-Type à la XF ne devrait en principe pas poser de problème de fiabilité. Les incrustations de bois sont de bonne facture, le cuir est souple et épais, les coutures sont belles et apparemment robustes, les commandes sont bien placées et de bonne qualité, le moussé du tableau de bord est de bonne apparence également. Seuls les porte-gobelets m'ont semblé un peu cheap. Les commandes du système audio au volant sont rotatives et m'ont semblé un peu légères et présentaient un petit jeu anormal.
Impossible d'en dire plus en une petite heure d'essai.
Jaguar offre d'office une garantie de trois ans sans limitation de kilométrage.
Conclusion
Avec la XF, Jaguar entame un virage important dans son existence en proposant une berline radicalement différente des produits précédents. Fini les berlines bourgeoises et lourdes made in England et bonjour à l'élégance raffinée et sportive. Par rapport au confort et au tarif, la XF est en concurrence directe avec la nouvelle Volvo S80 en proposant une ligne plus attractive et féline et un moteur à l'agrément exceptionnel. La nouvelle boîte automatique à commandes séquentielles est bluffante de facilité et de confort, l'habitabilité intérieure est très bonne et le confort général excellent.
Par rapport à ses autres concurrentes que sont la Mercedes CLS et l'Audi A5, la XF propose un tarif très attractif et une qualité de finition à la hauteur de ses ambitions. La vieillissante BMW série 5 la surclasse encore en performances avec son 3 litres, mais sa ligne désuète devrait rapidement obliger BMW à réagir, d'autant que la CLS et l'A5 affichent toutes les deux une superbe ligne de coupé.
Si on regarde la concurrence principale, voici ce que cela donne, à équipement égal:
- Audi A5 2.7 TDi 190 cv coûte 51.533 €
- BMW 525D 197 cv à 54.710 €
- Chrysler 300C 3.0 V6 CRD 211 cv à 46.330 €
- Citroën C6 2.7 V6 HDi 204 cv à 52.370 €
- Mercedes CLS 320 CDi 211 cv à 69.742 €,
- Volvo S80 D5 Summum 185 cv à 47.370 €.
Pour remplacer ma S80 dont le nouveau modèle est repris ci-dessus, la XF a tout de même ma préférence ne fut-ce que par son design à tomber raide. De ce point de vue, l'Audi A5 me botte énormément mais cela reste une deux portes, peu pratique pour moi qui fait du covoiturage.
Mes passagers ont l'air intéressé par la XF, mais aucun ne m'a proposé de m'en financer une partie.
Les Plus
- Ligne extérieure raffinée et sportive
- Confort exemplaire
- Insonorisation parfaite
- Rapport prix/équipement concurrentiel
- Boîte automatique séquentielle fabuleuse
Les Moins
- Seuil de coffre trop haut
- Pas de roue de secours avec la monte 17" de base.
- Creux au démarrage en full automatique
- Déverrouillage de boîte à gants difficile
- Place aux jambes et garde au toit limitées à l'arrière pour une berline de cette taille
- Comportement routier trop aseptisé
Re: Jaguar XF 2.7D V6 207 cv
J'ai essayé aujourd'hui la version 3.0 diesel de 211 cv, version défiscalisée pour la Belgique qui limite la TMC à 2.478 € au lieu de 4.957 € pour la version de 240 cv.
Le niveau de finition était la Portfolio avec quelques options pour un prix total de 67.415 €.
Mes commentaires sont dans ce nouvel essai
Le niveau de finition était la Portfolio avec quelques options pour un prix total de 67.415 €.
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