Québec - Hiver 2008-2009
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Québec - Hiver 2008-2009
Pendant l'année 2008, un grand projet a pris forme : nous nous sommes décidés à traverser la grosse flaque (plus communément appelée l'Atlantique ) pour rencontrer notre amie Cariboute et son mari, qui de leur côté avaient proposé très gentiment de nous héberger, malgré un risque de contamination croisée de folie belgo-québécoise
Nous voulions de plus vivre l'hiver québécois, Cariboute nous ayant souvent mis l'eau à la bouche par ses photos de paysages enneigés, montrant des quantités de "maaarrdde blanche" inimaginables dans notre petite Belgique
Réservation de l'avion, préparation de notre voyage, demande de visas... enfin tout est prêt pour le grand départ ce 26 décembre 2008. Nous avions choisi de prendre un avion d'Air-France, nous sommes donc allés jusque Roissy en TGV puis avons décollé de Paris pour un vol direct jusque Montréal où nous attendraient nos amis. Le vol s'est avéré plutôt agréable, malgré sa durée de 7 heures environ et des places assises un peu étroites : le vol aller ayant lieu entre les fêtes, nous avons eu droit à un verre de champagne, suivi d'un dîner plutôt bien présenté pour un repas-avion. Nous disposions également chacun d'un petit écran personnel nous permettant de visionner des films très récents (voir la rubrique cinéma) ou d'autres émissions, de jouer à quelques jeux, ou simplement de suivre l'évolution de notre vol. Le retour se passera d'ailleurs de la même façon, moins le champagne, et avec quelques soucis d'organisation après l'atterrissage à Roissy, mais tout s'est finalement bien passé.
Alors que l'avion se prépare à l'atterrissage, nous apercevons les premiers paysages québécois par le hublot situé malheureusement un peu loin des places centrales que nous avions dans l'avion : ça a l'air blanc !
Après la sortie de l'avion, passage des douanes où un sympathique douanier semble éberlué de notre choix de faire du tourisme au Québec en hiver... y fa frette en hiver voyons
Toutes les formalités remplies et les bagages récupérés, nous sommes accueillis à bras ouverts par nos amis québécois : Bienvenue au Québec
Nous voulions de plus vivre l'hiver québécois, Cariboute nous ayant souvent mis l'eau à la bouche par ses photos de paysages enneigés, montrant des quantités de "maaarrdde blanche" inimaginables dans notre petite Belgique
Réservation de l'avion, préparation de notre voyage, demande de visas... enfin tout est prêt pour le grand départ ce 26 décembre 2008. Nous avions choisi de prendre un avion d'Air-France, nous sommes donc allés jusque Roissy en TGV puis avons décollé de Paris pour un vol direct jusque Montréal où nous attendraient nos amis. Le vol s'est avéré plutôt agréable, malgré sa durée de 7 heures environ et des places assises un peu étroites : le vol aller ayant lieu entre les fêtes, nous avons eu droit à un verre de champagne, suivi d'un dîner plutôt bien présenté pour un repas-avion. Nous disposions également chacun d'un petit écran personnel nous permettant de visionner des films très récents (voir la rubrique cinéma) ou d'autres émissions, de jouer à quelques jeux, ou simplement de suivre l'évolution de notre vol. Le retour se passera d'ailleurs de la même façon, moins le champagne, et avec quelques soucis d'organisation après l'atterrissage à Roissy, mais tout s'est finalement bien passé.
Alors que l'avion se prépare à l'atterrissage, nous apercevons les premiers paysages québécois par le hublot situé malheureusement un peu loin des places centrales que nous avions dans l'avion : ça a l'air blanc !
Après la sortie de l'avion, passage des douanes où un sympathique douanier semble éberlué de notre choix de faire du tourisme au Québec en hiver... y fa frette en hiver voyons
Toutes les formalités remplies et les bagages récupérés, nous sommes accueillis à bras ouverts par nos amis québécois : Bienvenue au Québec
Dernière édition par PiPhie le Lun 23 Fév - 9:54, édité 3 fois
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Je ne résiste pas à mettre ici le petit dialogue avec l'inspecteur de l'immigration (je vous laisse imaginer l'accent du monsieur):
- Bonjour Monsieur, vous venez pour affaires ?
- Bonjour, non, nous venons pour du tourisme.
- Pardon ? En cette saison ?
- Ben oui, on vient pour la neige
- Mais, heu, personne ne vient icitte en hiver, il fait froid, y'a de la neige et de la glace partout
- Ben, c'est ça qu'on cherche
-
Bon, ben, bonnes vacances alors
Sa tête valait de l'or
- Bonjour Monsieur, vous venez pour affaires ?
- Bonjour, non, nous venons pour du tourisme.
- Pardon ? En cette saison ?
- Ben oui, on vient pour la neige
- Mais, heu, personne ne vient icitte en hiver, il fait froid, y'a de la neige et de la glace partout
- Ben, c'est ça qu'on cherche
-
Bon, ben, bonnes vacances alors
Sa tête valait de l'or
Re: Québec - Hiver 2008-2009
C'est vrai qu'en hiver, les touristes qui cherchent le soleil et la chaleur sont plus nombreux...
StfMarj- Résident
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Re: Québec - Hiver 2008-2009
Eh ben oui, j'ai eu cette idée folle d'un jour inviter les belges (sur l'air de Charlemagne).
Et la contamination croisée de folie belgo-québécoise a belle et bien eu lieu Il ne s'agit pas de folie doublée.... mais multipliée.... c'est exponentiel ce truc On en ressort donc tous un peu plus fou qu'avant (ce qui n'est pas peu dire) mais je laisse Piphie vous en faire le récit.... vous comprendrez mieux au fil des explications de quelle folie je parle... et de sa croissance...
Cela dit, ils ont effectivement été accueillis par un "bienvenue au Québec" immédiat par SMS. Je m'étais assurée qu'ils reçoivent le petit mot dès la sortie de l'avion
Et la contamination croisée de folie belgo-québécoise a belle et bien eu lieu Il ne s'agit pas de folie doublée.... mais multipliée.... c'est exponentiel ce truc On en ressort donc tous un peu plus fou qu'avant (ce qui n'est pas peu dire) mais je laisse Piphie vous en faire le récit.... vous comprendrez mieux au fil des explications de quelle folie je parle... et de sa croissance...
Cela dit, ils ont effectivement été accueillis par un "bienvenue au Québec" immédiat par SMS. Je m'étais assurée qu'ils reçoivent le petit mot dès la sortie de l'avion
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Une petite présentation quand même, Cariboute corrigera si nécessaire...
Le Québec occupe la portion nord-est du continent nord-américain. Il occupe un vaste territoire équivalent à trois fois la France, ou encore 54 fois la Belgique
Il est bordé au nord par l'Océan Arctique, au sud par les Etats-Unis et le Nouveau-Brunswick, à l'est par l'Océan Atlantique et le Golfe du Saint-Laurent, et à l'ouest par les Baies James et d'Hudson, ainsi que par l'Ontario.
Malgré l'immensité de son territoire, le Québec ne compte qu'un peu plus de sept millions et demi d'habitants, soit moins que la Belgique. Ainsi la densité de la population au Québec est de 4,8 habitants par km², alors que notre pays en compte plus de 350 Cependant, la répartition est très inégale puisqu'environ 80% de la population se regroupe près des rives du Saint-Laurent.
Le Québec se distingue par l'abondance de ses cours d'eau et de ses lacs, ce qui lui permet de disposer d'une des plus grandes réserves d'eau douce du monde. Le majestueux fleuve Saint-Laurent traverse le Québec sur une distance de près de 1200 km, son estuaire atteignant 200 km de large, au niveau de la péninsule de la Gaspésie où réside le frère de notre Cariboute. En remontant le fleuve à partir de l'Océan, on passe devant la ville de Québec, capitale du Québec, où l'eau du fleuve est encore salée et les marées se font encore sentir, mais où le fleuve gèle néanmoins pendant l'hiver malgré ce mouvement perpétuel. En continuant vers le sud, on passe à Trois Rivières où habitent les parents de Cariboute, que nous avons eu le plaisir de rencontrer, puis on aboutit à Montréal, grande ville au sud du Québec où nous avons pour la première fois posé le pied sur le sol québécois. Sur la carte ci-dessous, on voit également la ville de Sherbrooke, à l'est de Montréal, où habitent et travaillent Cariboute et Dan, et où nous attendait un accueil chaleureux, à la fois par un gros toutou tout fou, mais aussi par un joli coin pour dormir aménagé juste pour nous par nos hôtes.
Le Québec est en fait la plus grande des dix provinces de l'Etat Fédéral du Canada, la seule dont l'unique langue officielle est le français, même si l'anglais est parlé et compris presque partout. Les québécois sont fiers de leur identité francophone qu'ils défendent sur ce continent nord-américain majoritairement anglophone. Nous avons trouvé le Québec chaleureux, enthousiaste et convivial, avec un petit grain de folie qui semble être la norme là-bas, sans doute pour mieux résister aux rigueurs du climat, et qui nous convenait parfaitement
En effet, l'hiver au Québec, c'est blanc et c'est froid Blanc par la quantité de neige qui s'accumule chaque année tout au long de l'hiver : on y trouve donc des équipements inconnus ici, comme des souffleuses à neige qui facilitent le déblaiement devant les maisons familiales, ou des abris pour retrouver plus facilement la voiture en cas de besoin
Nous avons également été étonnés par les grosses variations de températures, même pendant une semaine d'hiver. Ainsi, nous avons connu pendant notre séjour une journée plutôt douce pour la saison, avec des maxima d'environ 12°C, alors que la journée la plus froide que nous avons vécue là-bas descendait sous la barre des -20°C, avec des températures ressenties atteignant -35°C. Là l'expression québécoise "y fa frette" prend tout son sens
Enfin, pour les voyageurs européens que nous sommes, quelques sujets d'étonnement : au magasin, par exemple, les prix sont indiqués hors taxes, il faut donc vous attendre à payer plus cher que le prix indiqué sur les étiquettes. Dans les restaurants ou snacks divers, le pourboire n'est pas compris, il faut donc y penser également.
De l'amusement aussi avec la découverte du vocabulaire québécois : ainsi, en sortant du char, il fallait mettre sa tuque car y fa frette par icitte En particulier, l'admin a enrichi son vocabulaire local de nombreux caaalissss, ostie d'crissss ou autre tabaaaarnak, ce qui faisait même parfois se retourner les passants : il n'est pas d'usage semble-t-il de sacrer aussi souvent en public
Le Québec occupe la portion nord-est du continent nord-américain. Il occupe un vaste territoire équivalent à trois fois la France, ou encore 54 fois la Belgique
Il est bordé au nord par l'Océan Arctique, au sud par les Etats-Unis et le Nouveau-Brunswick, à l'est par l'Océan Atlantique et le Golfe du Saint-Laurent, et à l'ouest par les Baies James et d'Hudson, ainsi que par l'Ontario.
Malgré l'immensité de son territoire, le Québec ne compte qu'un peu plus de sept millions et demi d'habitants, soit moins que la Belgique. Ainsi la densité de la population au Québec est de 4,8 habitants par km², alors que notre pays en compte plus de 350 Cependant, la répartition est très inégale puisqu'environ 80% de la population se regroupe près des rives du Saint-Laurent.
Le Québec se distingue par l'abondance de ses cours d'eau et de ses lacs, ce qui lui permet de disposer d'une des plus grandes réserves d'eau douce du monde. Le majestueux fleuve Saint-Laurent traverse le Québec sur une distance de près de 1200 km, son estuaire atteignant 200 km de large, au niveau de la péninsule de la Gaspésie où réside le frère de notre Cariboute. En remontant le fleuve à partir de l'Océan, on passe devant la ville de Québec, capitale du Québec, où l'eau du fleuve est encore salée et les marées se font encore sentir, mais où le fleuve gèle néanmoins pendant l'hiver malgré ce mouvement perpétuel. En continuant vers le sud, on passe à Trois Rivières où habitent les parents de Cariboute, que nous avons eu le plaisir de rencontrer, puis on aboutit à Montréal, grande ville au sud du Québec où nous avons pour la première fois posé le pied sur le sol québécois. Sur la carte ci-dessous, on voit également la ville de Sherbrooke, à l'est de Montréal, où habitent et travaillent Cariboute et Dan, et où nous attendait un accueil chaleureux, à la fois par un gros toutou tout fou, mais aussi par un joli coin pour dormir aménagé juste pour nous par nos hôtes.
Le Québec est en fait la plus grande des dix provinces de l'Etat Fédéral du Canada, la seule dont l'unique langue officielle est le français, même si l'anglais est parlé et compris presque partout. Les québécois sont fiers de leur identité francophone qu'ils défendent sur ce continent nord-américain majoritairement anglophone. Nous avons trouvé le Québec chaleureux, enthousiaste et convivial, avec un petit grain de folie qui semble être la norme là-bas, sans doute pour mieux résister aux rigueurs du climat, et qui nous convenait parfaitement
En effet, l'hiver au Québec, c'est blanc et c'est froid Blanc par la quantité de neige qui s'accumule chaque année tout au long de l'hiver : on y trouve donc des équipements inconnus ici, comme des souffleuses à neige qui facilitent le déblaiement devant les maisons familiales, ou des abris pour retrouver plus facilement la voiture en cas de besoin
Nous avons également été étonnés par les grosses variations de températures, même pendant une semaine d'hiver. Ainsi, nous avons connu pendant notre séjour une journée plutôt douce pour la saison, avec des maxima d'environ 12°C, alors que la journée la plus froide que nous avons vécue là-bas descendait sous la barre des -20°C, avec des températures ressenties atteignant -35°C. Là l'expression québécoise "y fa frette" prend tout son sens
Enfin, pour les voyageurs européens que nous sommes, quelques sujets d'étonnement : au magasin, par exemple, les prix sont indiqués hors taxes, il faut donc vous attendre à payer plus cher que le prix indiqué sur les étiquettes. Dans les restaurants ou snacks divers, le pourboire n'est pas compris, il faut donc y penser également.
De l'amusement aussi avec la découverte du vocabulaire québécois : ainsi, en sortant du char, il fallait mettre sa tuque car y fa frette par icitte En particulier, l'admin a enrichi son vocabulaire local de nombreux caaalissss, ostie d'crissss ou autre tabaaaarnak, ce qui faisait même parfois se retourner les passants : il n'est pas d'usage semble-t-il de sacrer aussi souvent en public
Dernière édition par PiPhie le Dim 8 Fév - 13:29, édité 1 fois
Re: Québec - Hiver 2008-2009
PiPhie a écrit: Le Québec est en fait la plus grande des dix provinces de l'Etat Fédéral du Canada, la seule dont l'unique langue officielle est le français, même si l'anglais est parlé et compris presque partout.
(10 provinces et 3 territoires)
En fait, selon la constitution et tout et tout, le Canada "en entier" comporte "partout" deux langues officielles, le français et l'anglais. Cependant, essayez d'obtenir un service en français ailleurs qu'au Québec dans des services publics bilingues et vous allez attendre longtemps Par contre, les anglophones ont facilement accès a tous les services en anglais au québec.
Donc en théorie, le français et l'anglais sont les 2 langues officielles du Québec. Et la population sait obtenir des services dans les 2 langues.
Et, toujours en théorie, le reste du Canada compte également 2 langues officielles, le français et l'anglais. Mais allez dire ça a un anglophone hors québec et il a s'en étouffer.
Sans faire dans le politique, la non-reconnaissance du français dans les provinces anglophones est un des facteurs rendant l'unité canadienne difficile à obtenir.
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
cariboute a écrit:Sans faire dans le politique, la non-reconnaissance du français dans les provinces anglophones est un des facteurs rendant l'unité canadienne difficile à obtenir.
J'ai l'impression qu'en Belgique les deux langues posent le même souci. Mais on a l'impression - vu de France - que les anglophones et québécois ont des modes de vie et coutumes plus différents que ne le sont ceux des wallons et flamands (pour ce qu'une frontalière a pu en observer )
Qu'en pensez-vous vous qui êtes mieux placés pour y répondre ?
StfMarj- Résident
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Re: Québec - Hiver 2008-2009
C'est clair que la difference ne s'arrête pas à la langue, loin de là.
La culture est très différente, la perception des choses, l'opinion du peuple. Sur un sondage pan-canadien, il n'est pas rare d'obtenir le résultat totalement opposé dans les provinces de l'ouest et au Québec. Idem à la dernière élection fédérale ou carrément la moitié ouest du pays a voté pour le gouvernement conservateur et la moitié est pour les 3 autres partis.
On ne célèbre pas les mêmes fêtes et n'avons pas les mêmes coutumes (le Canada anglais est encore fortement britannique par sa culture et sa pensée alors que les francophones ont plus la fougue latine)
La différence se voit à tous les niveaux. Cependant, vu notre situation francophone minoritaire, il est facile au Québec de vivre en anglais alors que les populations francophones des autres provinces n'ont parfois même pas l'accès à un médecin francophone. Je crois personnellement que si le français était reconnu dans le Canada anglophone, il y aurait possibilité de travailler sur les autres aspects de nos divergences.
La culture est très différente, la perception des choses, l'opinion du peuple. Sur un sondage pan-canadien, il n'est pas rare d'obtenir le résultat totalement opposé dans les provinces de l'ouest et au Québec. Idem à la dernière élection fédérale ou carrément la moitié ouest du pays a voté pour le gouvernement conservateur et la moitié est pour les 3 autres partis.
On ne célèbre pas les mêmes fêtes et n'avons pas les mêmes coutumes (le Canada anglais est encore fortement britannique par sa culture et sa pensée alors que les francophones ont plus la fougue latine)
La différence se voit à tous les niveaux. Cependant, vu notre situation francophone minoritaire, il est facile au Québec de vivre en anglais alors que les populations francophones des autres provinces n'ont parfois même pas l'accès à un médecin francophone. Je crois personnellement que si le français était reconnu dans le Canada anglophone, il y aurait possibilité de travailler sur les autres aspects de nos divergences.
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Décidément, vos problèmes linguistiques ont l'air aussi compliqués que les nôtres...
Je continue le récit de notre aventure : 27 décembre, pour notre première journée complète au Québec, nous avons décidé de nous plonger directement dans l'ambiance puisque Cariboute nous avait réservé une après-midi en traîneau à chiens suivie d'un souper dans une cabane à sucre
Au Québec rien n'est loin s'il n'y a pas au moins 1000 km à parcourir , mais le chenil La Poursuite où nous avions rendez-vous nous a quand même demandé un trajet de deux bonnes heures en voiture, sous une pluie verglaçante rendant les conditions difficiles. Coup de chance, la pluie s'est arrêtée à notre arrivée, et comme il ne faisait pas trop froid, nous avons eu de très bonnes conditions pour notre randonnée. Le rendez-vous était à 13h00, et nous avons pu en arrivant faire le tour du chenil, après avoir chaussé des bottes chaudes (pour Jean-Fi et moi) mises à disposition sur place. Les chiens, bien que très nombreux (ils étaient environ 250) et assez bruyants dans leur excitation, étaient très gentils et semblaient apprécier notre attention. Me voilà d'ailleurs équipée et prête à partir
Quels beaux yeux n'est-ce pas ?
A 13h30, notre guide nous explique en quelques mots ce qu'il faut savoir pour conduire un traîneau : nous sommes répartis en paires, avec pour chacune un traîneau de six chiens. Les rôles se répartissent facilement entre Jean-Fi et moi : je m'installe dans le traîneau et il mène l'attelage. Celui-ci est très simple, puisqu'il comprend deux patins où le musher (meneur de traîneau) pose ses pieds, et un frein qu'il s'agit d'enfoncer dans la neige pour ralentir ou stopper les chiens. En cas de montée trop forte, le musher devra courir en poussant le traîneau pour aider les chiens. Dans les virages, on se penche pour aider l'attelage. En cours de route les rôles pourront être échangés entre le musher et l'occupant du traîneau. Voilà pour les explications, cela paraît simple a priori
En fait ces six chiens ont une force incroyable, et il s'avèrera très difficile de les maîtriser, au point que Cariboute et moi avons décidé de renoncer à échanger nos places avec nos hommes. De temps en temps, il faut arriver à s'arrêter pour décoincer un chien qui s'emmêle dans l'attelage. A un moment donné, notre traîneau à Jean-Fi et moi a versé dans un fossé, et nous nous sommes retrouvés coincés dans un amas de neige. Une autre fois, c'est le contrôle qui échappe totalement à l'admin-musher inexpérimenté éjecté du traîneau, et je me suis sentie propulsée dans la neige je ne sais trop comment, mais sans mal (enfin a priori car j'ai quand même fait un énorme hématome )
En fait, c'est assez époustouflant mais génial comme expérience
La randonnée a été de plus coupée par un arrêt dans un tipi, où nous attendait une collation composée de chocolat chaud et de délicieux biscuits, et où Cariboute a pu réchauffer ses petits pieds tout froids devant un bon poêle à bois
Voilà donc l'admin prêt au départ :
Dan n'a-t-il pas fière allure en musher ?
Une petite vidéo qui vous donnera une idée des sensations vécues
Cariboute se réchauffe dans le tipi
Et les quatre braves après l'effort
Je continue le récit de notre aventure : 27 décembre, pour notre première journée complète au Québec, nous avons décidé de nous plonger directement dans l'ambiance puisque Cariboute nous avait réservé une après-midi en traîneau à chiens suivie d'un souper dans une cabane à sucre
Au Québec rien n'est loin s'il n'y a pas au moins 1000 km à parcourir , mais le chenil La Poursuite où nous avions rendez-vous nous a quand même demandé un trajet de deux bonnes heures en voiture, sous une pluie verglaçante rendant les conditions difficiles. Coup de chance, la pluie s'est arrêtée à notre arrivée, et comme il ne faisait pas trop froid, nous avons eu de très bonnes conditions pour notre randonnée. Le rendez-vous était à 13h00, et nous avons pu en arrivant faire le tour du chenil, après avoir chaussé des bottes chaudes (pour Jean-Fi et moi) mises à disposition sur place. Les chiens, bien que très nombreux (ils étaient environ 250) et assez bruyants dans leur excitation, étaient très gentils et semblaient apprécier notre attention. Me voilà d'ailleurs équipée et prête à partir
Quels beaux yeux n'est-ce pas ?
A 13h30, notre guide nous explique en quelques mots ce qu'il faut savoir pour conduire un traîneau : nous sommes répartis en paires, avec pour chacune un traîneau de six chiens. Les rôles se répartissent facilement entre Jean-Fi et moi : je m'installe dans le traîneau et il mène l'attelage. Celui-ci est très simple, puisqu'il comprend deux patins où le musher (meneur de traîneau) pose ses pieds, et un frein qu'il s'agit d'enfoncer dans la neige pour ralentir ou stopper les chiens. En cas de montée trop forte, le musher devra courir en poussant le traîneau pour aider les chiens. Dans les virages, on se penche pour aider l'attelage. En cours de route les rôles pourront être échangés entre le musher et l'occupant du traîneau. Voilà pour les explications, cela paraît simple a priori
En fait ces six chiens ont une force incroyable, et il s'avèrera très difficile de les maîtriser, au point que Cariboute et moi avons décidé de renoncer à échanger nos places avec nos hommes. De temps en temps, il faut arriver à s'arrêter pour décoincer un chien qui s'emmêle dans l'attelage. A un moment donné, notre traîneau à Jean-Fi et moi a versé dans un fossé, et nous nous sommes retrouvés coincés dans un amas de neige. Une autre fois, c'est le contrôle qui échappe totalement à l'admin-musher inexpérimenté éjecté du traîneau, et je me suis sentie propulsée dans la neige je ne sais trop comment, mais sans mal (enfin a priori car j'ai quand même fait un énorme hématome )
En fait, c'est assez époustouflant mais génial comme expérience
La randonnée a été de plus coupée par un arrêt dans un tipi, où nous attendait une collation composée de chocolat chaud et de délicieux biscuits, et où Cariboute a pu réchauffer ses petits pieds tout froids devant un bon poêle à bois
Voilà donc l'admin prêt au départ :
Dan n'a-t-il pas fière allure en musher ?
Une petite vidéo qui vous donnera une idée des sensations vécues
Cariboute se réchauffe dans le tipi
Et les quatre braves après l'effort
Dernière édition par PiPhie le Sam 14 Fév - 20:27, édité 7 fois
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Dans la pratique, le rôle de musher est très simple et Mr Cariboute et moi-même avons relativement bien opéré: les chiens tirent et le musher prie pour que la route suivie soit la bonne.
Le guide nous avait dit d'aider les chiens dans les côtes pour garder la cohésion de l'équipe musher-chiens. En fait, les chiens, bien que de petite taille, tirent comme des boeufs et nous passions les trois quarts du temps debout sur le frein pour ne pas rejoindre l'attelage précédent mené par une frêle dame qui s'arrêtait tous les 200 mètres.
La seule fois où j'ai voulu aider les chiens dans une belle côte, le redémarrage a été tellement vif que mes jambes ont flotté côte-à-côte quelques instants avant que je ne puisse recoller mes pieds sur les patins. Après cela, je les ai laissé se démerder comme des grands.
La première fois que nous avons valsé au fossé, les chiens avaient pris un virage tellement vite que le traîneau a quitté la piste pour se retrouver immédiatement dans un bon mètre de neige bien fraîche et non tassée. Imparable. J'étais debout et entassé jusqu'à la ceinture et impossible de me dégager sans aide et PiPhie avait quasi la neige au menton. Le guide est venu me sortir de là et bien guidés, les chiens ont extrait le traîneau et la modote du fossé. Elle avait le popotin qui commençait à givrer
Second épisode, les chiens prennent de la vitesse malgré mes deux pieds sur le frein, une petite bosse me fait lâcher les pieds du frein et la bosse suivante fait décoller le traîneau, je suis éjecté en arrière comme un malpropre et je retombe sur le dos, mon sac photo encaisse le choc sans broncher (merci Lowepro pour la qualité de ton matos), PiPhie passe par dessus bord et les chiens continuent comme si de rien n'était.
Bandes d'enfoirés
A part les hématomes de la modote et ma main gauche bien gonflée le soir même, aucune casse à déplorer, mon matériel photo était vraiment en sécurité, seules les lunettes solaires de Pif ont rendû l'âme.
Ce fut génial.
Au passage, nous avons ramené en souvenir une boîte des biscuits chocolatés mangés pendant la pause sous tipi.
Succulents avec du cacao brûlant.
Une autre séquence vidéo lors d'un arrêt:
Le guide nous avait dit d'aider les chiens dans les côtes pour garder la cohésion de l'équipe musher-chiens. En fait, les chiens, bien que de petite taille, tirent comme des boeufs et nous passions les trois quarts du temps debout sur le frein pour ne pas rejoindre l'attelage précédent mené par une frêle dame qui s'arrêtait tous les 200 mètres.
La seule fois où j'ai voulu aider les chiens dans une belle côte, le redémarrage a été tellement vif que mes jambes ont flotté côte-à-côte quelques instants avant que je ne puisse recoller mes pieds sur les patins. Après cela, je les ai laissé se démerder comme des grands.
La première fois que nous avons valsé au fossé, les chiens avaient pris un virage tellement vite que le traîneau a quitté la piste pour se retrouver immédiatement dans un bon mètre de neige bien fraîche et non tassée. Imparable. J'étais debout et entassé jusqu'à la ceinture et impossible de me dégager sans aide et PiPhie avait quasi la neige au menton. Le guide est venu me sortir de là et bien guidés, les chiens ont extrait le traîneau et la modote du fossé. Elle avait le popotin qui commençait à givrer
Second épisode, les chiens prennent de la vitesse malgré mes deux pieds sur le frein, une petite bosse me fait lâcher les pieds du frein et la bosse suivante fait décoller le traîneau, je suis éjecté en arrière comme un malpropre et je retombe sur le dos, mon sac photo encaisse le choc sans broncher (merci Lowepro pour la qualité de ton matos), PiPhie passe par dessus bord et les chiens continuent comme si de rien n'était.
Bandes d'enfoirés
A part les hématomes de la modote et ma main gauche bien gonflée le soir même, aucune casse à déplorer, mon matériel photo était vraiment en sécurité, seules les lunettes solaires de Pif ont rendû l'âme.
Ce fut génial.
Au passage, nous avons ramené en souvenir une boîte des biscuits chocolatés mangés pendant la pause sous tipi.
Succulents avec du cacao brûlant.
Une autre séquence vidéo lors d'un arrêt:
Dernière édition par Jean-Fi le Lun 12 Jan - 23:17, édité 4 fois
Re: Québec - Hiver 2008-2009
C'est vrai que c'était génial
T'as oublié de dire que les chiens n'étaient pas trop impréssionnés par tes hurlements militaires
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
J'ai quand même réussi une fois à faire taire la totalité des chiens pendant quelques secondes.
Non mais, on ml'a fait pas à moi
Non mais, on ml'a fait pas à moi
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Après cet après-midi exaltant, nous nous rendons à la cabane à sucre, située juste à côté du chenil, pour un repas typique composé de soupe au pois reconstituante, et d'un assortiment de mets simples mais bons : fèves au lard, jambon, oeufs brouillés, petites pommes de terre à la graisse, tourtière à la viande hachée, oreilles de crisse (fritures de lard salé), le tout arrosé sans modération de sirop d'érable. Et en dessert : des crêpes au sirop d'érable bien sûr
La cabane à sucre fait en effet partie de l'Erablière du Cap, exploitation de sirop d'érable. Il semble que le repas qu'on nous a servi était celui que les premiers exploitants servaient à leur famille et à leurs amis, venus les aider à la récolte de l'eau d'érable, avant que celle-ci ne se fasse de manière plus mécanique par l'installation de longs et fins tuyaux. C'est cette eau d'érable, après évaporation par ébullition et affinage, qui donnera le délicieux sirop tant apprécié au Québec et ailleurs, et qui entre dans de nombreuses préparations, que ce soit sucrées ou salées.
Le dîner à la cabane à sucre est traditionnellement suivi de la dégustation de la tire sur neige : le sirop d'érable est chauffé à une température bien précise, puis versé sur la neige fraîche où il caramélise. Il suffit alors de le récolter avec un bâtonnet de bois afin de déguster cette douceur sucrée agrémentée de la fraîcheur de cristaux de neige
La préparation de la tire sur neige :
Et le résultat prêt à être dégusté :
Enfin, je ne résiste pas à cette belle illustration de la gourmandise québécoise
La cabane à sucre fait en effet partie de l'Erablière du Cap, exploitation de sirop d'érable. Il semble que le repas qu'on nous a servi était celui que les premiers exploitants servaient à leur famille et à leurs amis, venus les aider à la récolte de l'eau d'érable, avant que celle-ci ne se fasse de manière plus mécanique par l'installation de longs et fins tuyaux. C'est cette eau d'érable, après évaporation par ébullition et affinage, qui donnera le délicieux sirop tant apprécié au Québec et ailleurs, et qui entre dans de nombreuses préparations, que ce soit sucrées ou salées.
Le dîner à la cabane à sucre est traditionnellement suivi de la dégustation de la tire sur neige : le sirop d'érable est chauffé à une température bien précise, puis versé sur la neige fraîche où il caramélise. Il suffit alors de le récolter avec un bâtonnet de bois afin de déguster cette douceur sucrée agrémentée de la fraîcheur de cristaux de neige
La préparation de la tire sur neige :
Et le résultat prêt à être dégusté :
Enfin, je ne résiste pas à cette belle illustration de la gourmandise québécoise
Dernière édition par PiPhie le Dim 8 Fév - 13:35, édité 2 fois
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Ce devait vraiment être super. A te lire Piphie, ça donne envie !
StfMarj- Résident
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Re: Québec - Hiver 2008-2009
Dimanche 28 décembre, nous nous offrons une journée plus calme après les émotions de la veille. Il faisait de plus incroyablement doux avec des maxima atteignant les 12°C. D'ailleurs nos hôtes nous ont préparé un barbecue pour le souper
Nous nous sommes donc contentés d'une promenade au Lac des Nations à Sherbrooke, accompagnés en plus de Grissom
C'est un joli lac artificiel qui a été créé par la construction d'un barrage hydro-électrique, et il est alimenté par la rivière Magog. Sherbrooke se trouve d'ailleurs au confluent de la rivière Magog et de la rivière Saint-François, c'est aussi la plus grande ville des Cantons de l'Est.
Voilà quelques vues du lac :
Le lac fait partie du projet Cité des Rivières, plan à vocation touristique d'aménagement et de revitalisation des cours d'eau de Sherbrooke :
Les arbres à proximité du lac servent d'abris à des écureuils gris, peu farouches car habitués à recevoir quelques gâteries des promeneurs :
Et pour finir, une jolie photo de la petite famille
Nous nous sommes donc contentés d'une promenade au Lac des Nations à Sherbrooke, accompagnés en plus de Grissom
C'est un joli lac artificiel qui a été créé par la construction d'un barrage hydro-électrique, et il est alimenté par la rivière Magog. Sherbrooke se trouve d'ailleurs au confluent de la rivière Magog et de la rivière Saint-François, c'est aussi la plus grande ville des Cantons de l'Est.
Voilà quelques vues du lac :
Le lac fait partie du projet Cité des Rivières, plan à vocation touristique d'aménagement et de revitalisation des cours d'eau de Sherbrooke :
Les arbres à proximité du lac servent d'abris à des écureuils gris, peu farouches car habitués à recevoir quelques gâteries des promeneurs :
Et pour finir, une jolie photo de la petite famille
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Quoi?
Rien sur le magnifique retour à la maison du samedi soir?
Et la Valse de la Dude
Rien sur le magnifique retour à la maison du samedi soir?
Et la Valse de la Dude
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
cariboute a écrit:Et la Valse de la Dude
Hé, je veux savoir ce qu'est une Dude, moi !
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Re: Québec - Hiver 2008-2009
J'ai pas encore fini de traiter toutes les tofs
Pour la Dude, on a une tof, elle va viendre
Pour la Dude, on a une tof, elle va viendre
Re: Québec - Hiver 2008-2009
La valse de la Dude
Je me lance. Disons d'abord que Dude est ma splendide voiture de luxe. Celle-là même qui eut l'honneur de trimbaler l'admin et la modote dans nos contrées enneigées.
Le samedi 27 décembre au soir, après trois heures de route infernales dans le verglas et la brume la plus dense, nous arrivâmes enfin à la maison. J'avais l'honneur et le privilège (la corvée) de conduire à ce moment.
Nous arrivons donc a proximité de la maison pour constater que notre entrée (légèrement pentue) est complètement glacée, luisante, reluisante et brillant de mille feux. Bref, impraticable. Pour la forme, je m'engage, avance de 3cm et valse à reculons vers la rue. Je proclame donc d'une voix ferme: "moé j'monte pas ça".
Dan lève les yeux au ciel ("ah les femmes!") et me dit de dégager, il va la monter lui. Je sors donc de la Dude et reste sur le bord de la route pour admirer la manoeuvre.
Dan recule... recule... prend de l'élan.... s'élance plein gaz... monte de 2 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle un peu bizarre. Je souris..
Dan re-recule plus loin.... s'élance plein gaz.... monte de 3 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle encore plus bizarre, je me marre carrément.
Dan re-recule plus loin (au max, sinon il est dans la voiture du voisin d'en face)... S'élance plein gaz, fonce, appuie, pousse et monte de 4 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle carrément ridicule. Cette fois, debout près de la voiture, je chante un air de valse en rigolant comme une dingue.
On décide de sortir les belges de là. Faut d'abord tenir debout (je défie quiconque de rester debout dans ces conditions!) et se rendre jusqu'au banc de neige (qui fait près d'un mètre). Impossible de monter a pied par l'entrée, c'est donc bravement tel les premiers colons d'Amérique, que nous enjambons le banc de neige en s'enfonçant à mi-cuisse... Nous arrivons finalement sur la galerie avant. Dan et Dude toujours dans la rue.
Dan essaie maintenant à reculons avec un public en délire sur la galerie (de toute façon, on ne peut pas rentrer c'est Dan qui a les clés). Il réussit à reculer Dude juste assez pour que le bout de son nez soit égal à la rue. Bon, ça fera pour ce soir, demain on avisera.
Au moment de rejoindre Morphée, Dan jette un regard endormi vers la fenêtre et s'écrie : "Fuck, l'char é dans rue".
Il ressort, redémarre la voiture, et cette fois, entame le banc de neige avec le pare-choc avant afin de bien fixer les roues dans la neige... Le tout se termine avec une Dude à un angle d'environ 30% de l'entrée, avec une roue avant ensevelie et un bon 30 cm du coffre toujours dans la rue.
Moralité, la femme sait s'avouer vaincue et reconnaitre ses limites (ce qui est une qualité admirable) alors que l'homme s'acharne et s'obstine... pour terminer avec un résultat pas plus convaincant.
Comme nous étions en plus très fatigués et nos belges en plein décalage horaire, on s'est payé le fou rire du siècle.
Je me lance. Disons d'abord que Dude est ma splendide voiture de luxe. Celle-là même qui eut l'honneur de trimbaler l'admin et la modote dans nos contrées enneigées.
Le samedi 27 décembre au soir, après trois heures de route infernales dans le verglas et la brume la plus dense, nous arrivâmes enfin à la maison. J'avais l'honneur et le privilège (la corvée) de conduire à ce moment.
Nous arrivons donc a proximité de la maison pour constater que notre entrée (légèrement pentue) est complètement glacée, luisante, reluisante et brillant de mille feux. Bref, impraticable. Pour la forme, je m'engage, avance de 3cm et valse à reculons vers la rue. Je proclame donc d'une voix ferme: "moé j'monte pas ça".
Dan lève les yeux au ciel ("ah les femmes!") et me dit de dégager, il va la monter lui. Je sors donc de la Dude et reste sur le bord de la route pour admirer la manoeuvre.
Dan recule... recule... prend de l'élan.... s'élance plein gaz... monte de 2 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle un peu bizarre. Je souris..
Dan re-recule plus loin.... s'élance plein gaz.... monte de 3 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle encore plus bizarre, je me marre carrément.
Dan re-recule plus loin (au max, sinon il est dans la voiture du voisin d'en face)... S'élance plein gaz, fonce, appuie, pousse et monte de 4 mètres... et glisse tout doucement vers la rue avec un angle carrément ridicule. Cette fois, debout près de la voiture, je chante un air de valse en rigolant comme une dingue.
On décide de sortir les belges de là. Faut d'abord tenir debout (je défie quiconque de rester debout dans ces conditions!) et se rendre jusqu'au banc de neige (qui fait près d'un mètre). Impossible de monter a pied par l'entrée, c'est donc bravement tel les premiers colons d'Amérique, que nous enjambons le banc de neige en s'enfonçant à mi-cuisse... Nous arrivons finalement sur la galerie avant. Dan et Dude toujours dans la rue.
Dan essaie maintenant à reculons avec un public en délire sur la galerie (de toute façon, on ne peut pas rentrer c'est Dan qui a les clés). Il réussit à reculer Dude juste assez pour que le bout de son nez soit égal à la rue. Bon, ça fera pour ce soir, demain on avisera.
Au moment de rejoindre Morphée, Dan jette un regard endormi vers la fenêtre et s'écrie : "Fuck, l'char é dans rue".
Il ressort, redémarre la voiture, et cette fois, entame le banc de neige avec le pare-choc avant afin de bien fixer les roues dans la neige... Le tout se termine avec une Dude à un angle d'environ 30% de l'entrée, avec une roue avant ensevelie et un bon 30 cm du coffre toujours dans la rue.
Moralité, la femme sait s'avouer vaincue et reconnaitre ses limites (ce qui est une qualité admirable) alors que l'homme s'acharne et s'obstine... pour terminer avec un résultat pas plus convaincant.
Comme nous étions en plus très fatigués et nos belges en plein décalage horaire, on s'est payé le fou rire du siècle.
Invité- Invité
Re: Québec - Hiver 2008-2009
Trop drôle ! La video aurait fait un tabac sur youtube !
StfMarj- Résident
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