Bandes dessinées, faites découvrir vos séries...

Le monde d'Arkadi de Caza, 9 tomes parus chez Delcourt



Il y a 10 000 ans, la Terre est entrée dans l'ère de la Masse, en s'arrêtant de tourner autour de son axe. C'est l'ère de la Terre fixe. En même temps que la Terre s'est arrêtée de tourner, la Lune s'est brisée en de multiples fragments qui ont formé un anneau autour de la Terre : c'est l'Anneau-Lune. Avant l'ère de la Masse, le jour et la nuit étaient des notions temporelles, aujourd'hui, ce sont des notions géographiques. La face de la Terre tournée vers le soleil, c'est le Jour, domaine de la lumière et du feu ; l'autre face est la Nuit où règne le froid et la glace. Entre les deux, la Limite, une bande qui reste habitable pour les rares humains qui peuplent encore la Terre.
Tel est le monde d'Arkadi, fils du barbare Arkas, le voyageur qui osa franchir la barrière de la nuit pour ne jamais en revenir. Arkas qui vivait d'abord seul avec son fils Vlad, qui portait la marque du râd, comme le père d'Arkas avant lui. Vlad fut tué par Lalena, la demi-nocturne, et Arkas erra seul, fou de douleur, avant d'être recueilli et soigné par Albe la magicienne, physiquement aveugle mais dont le luz qu'elle porte au front lui permet de voir au-delà du visible. Arkas vécu quelques temps auprès d'Albe, dans le village d'Accaïa en Mediterre, avant de reprendre ses voyages. De leur union naquit Arkadi, qui porte à l'épaule son frère jumeau jamais né, Ombre.
Ailleurs sur Terre, juste sur le pôle Nuit, se trouve la ville des élus, Dité, sorte de cité-éprouvette où des humains au sang pur végètent dans un état infantile, maternés par Hel, l'ordinateur central de Dité. Les besoins de Dité sont également assurés par des Titans, des robots-cyborgs aux pouvoirs divers. Parmi eux, il y a Pro-Mé, le colosse de métal qui tous les 100 ans vole jusqu'à la couronne solaire afin d'en ramener un bloc de magma en fusion, soleil miniature pour le ciel artificiel de Dité. Il y a Hé-Fa-Is, maître des métaux et des énergies. Il y a aussi et surtout Or-Fé, le poète doré, qui apporte des rêves synthétiques aux élus, rêves sans lesquels ils ne peuvent gérer leur vie sans passé ni futur.
Mais Or-Fé a aussi un rêve : lui qui est constitué autour du cerveau d'un élu espère retrouver celle qu'il aimait alors, R-I-10, dont le clone attend au fond du puits des mémoires mortes. Mais le clone de R-I-10, réveillé trop tôt, meurt une seconde fois, et Or-Fé s'enfuit de Dité, laissant les élus sans rêves, sombrant ainsi peu à peu dans la démence.
Les routes d'Arkadi et d'Or-Fé finiront par se croiser...

Caza a créé il y a déjà de nombreuses années le monde post-apocalyptique de la Terre fixe, fortement teinté de mythologie, notamment via les titans aux noms empruntés aux légendes grecques. La série a repris il y a quelques années, et le neuvième et dernier tome vient de paraître. Le dessin de Caza est anguleux et correspond bien à cette histoire de science-fiction peuplée de monstres sanguinaires, de créatures mythologiques, d'humains dégénérés, le tout sur un monde hostile semi-désertique.
La série se complète de deux albums supplémentaires : Nocturnes qui raconte la jeunesse d'Arkas, et l'Âge d'Ombre, un recueil de chroniques de la Terre fixe.

Il faut aussi signaler que Caza a participé à l'aventure des Enfants de la pluie, un superbe film d'animation...

Ben Hur, de Jean-Yves Mitton, premier tome paru aux éditions Delcourt



An 27, l'empire de Rome s'étend sur tout le pourtour de la Méditerranée. La Judée n'est plus qu'une province romaine, gouvernée par un procurateur. A Jérusalem, l'étau du joug romain se resserre, mais la révolte des Juifs gronde. Ceux-ci espèrent l'arrivée d'un messie, qui pourra ramener l'Arche d'Alliance, et mener les Juifs à la victoire sur Rome.
C'est dans ce cadre que Juda Ben Hur, un prince juif de Jérusalem, retrouve son ami d'enfance Messala, revenu de Rome où il a gagné ses galons de tribun. Les retrouvailles, d'abord chaleureuses, mettent vite en évidence le profond fossé qui s'est creusé entre les deux hommes. Pour Messala, Juda n'est qu'un petit prince juif sans ambition, emprisonné dans le carcan de ses traditions et de ses croyances. Aux yeux de Juda, Messala apparaît vite comme un jeune romain ambitieux et arrogant, prêt à tout pour plaire à son empereur. Messala convoite de plus la fortune de Juda Ben Hur, héritier d'un fructueux négoce, fortune qui pourrait servir aux ambitions du nouveau tribun.
Les deux anciens amis se quittent après une dispute orageuse, où chacun défend son point de vue, et Juda retourne chez lui le coeur gros, pour y affronter la déception de sa mère Myriam et de sa jeune soeur Tirzah, amoureuse de Messala, qui espéraient toutes deux revoir le jeune romain.
Le lendemain arrive à Jérusalem le cortège du nouveau procurateur sous les huées des habitants juifs. Espérant revoir encore une fois Messala, Tirzah se penche au dessus d'un muret de la villa, et fait tomber malencontreusement quelques tuiles sur le procurateur. Le cortège s'immobilise aussitôt, et on crie à l'attentat. La vengeance de Messala se met alors en route...

Jean-Yves Mitton est un habitué des bandes dessinées historiques, en particulier sur la période romaine. Je l'avais déjà évoqué ailleurs dans le topic. Il s'attaque cette fois au roman de Lewis Wallace, avec le défi d'être plus fidèle au roman que ne l'était le célèbre film avec Charlton Heston, défi évoqué par l'auteur lui-même au début de ce premier album d'une série qui devrait en compter quatre.
L'histoire s'ouvre par une courte mise en place du contexte historique et biblique, pour laisser ensuite place à un long dialogue entre Juda Ben Hur et Messala. C'est donc une bande dessinée aux dialogues très fournis, qui servent bien l'histoire, mais qui impliquent une plus longue lecture pour un album de BD. Le dessin de Mitton est toujours aussi efficace, et l'action se met progressivement bien en place. On attend la suite avec impatience.

Arf, je vais faire mon Jean-Fi là

PiPhie a écrit:... mais la récolte des Juifs gronde ...

Ben oui, faut les comprendre, se faire découper à la faux et foutre dans des paniers, ils n'ont pas aimé

Bon, ceci dit, il t'a fallu le temps pour la voir celle-là

J'avais pas vu celle-là

Sur les terres d'Horus, de Isabelle Dethan, 7 tomes parus aux éditions Delcourt



Nous sommes en Egypte, en l'an 39 du règne du grand pharaon Ramsès II. Le prince Khaemouaset, 4^e fils du pharaon, et passionné d'archéologie, enquête sur la profanation d'une tombe de la Vallée des Reines. Il est assisté de la jeune et jolie Meresankh, une noble veuve qui lui sert de scribe et d'assistante. Les traces de profanation dans la tombe sont étranges, et il s'avère que la momie sortie de son sarcophage, qui devait être celle d'une noble dame proche de la famille royale, est celle d'un homme et porte sur le torse un signe étrange qui rappelle des souvenirs à Meresankh. Le prince Khaemouaset envoie alors son assitante, accompagnée de son garde personnel Imeni, enquêter dans le Fayoum. Les deux jeunes gens découvriront peu à peu la trace d'une secte dédiée au dieu Seth, qui semble pratiquer l'abomination des sacrifices humains, et qui est surtout guidée par l'appât de l'or convoité de la mythique cité d'Ossum...

Isabelle Dethan a choisi l'Egypte antique comme décor d'enquêtes policières menées à chaque fois par le prince Khaemouaset et son assistante Meresankh. Chaque enquête est développée sur deux tomes de la série, la série étant conçue comme une suite de diptyques dont le quatrième est en cours.
Le dessin d'Isabelle Dethan est clair et lumineux et restitue à merveille les paysages, les temples, les palais et les costumes de l'ancienne Egypte aux couleurs chatoyantes, rendues plus lumineuses par l'emploi de couleurs tirées de l'aquarelle. L'auteur s'est documentée de manière approfondie sur tous les aspects de l'époque, des coutumes au vocabulaire utilisé, des vêtements aux amulettes et croyances, ... Chaque tome comprend en plus une carte géographique permettant de mieux situer les lieux de l'intrigue, et un glossaire expliquant certains termes utilisés.
Chaque enquête est de plus bien ficelée, nous offrant des histoires intéressantes et nous permettant de nous attacher aux différents personnages de la série. Une excellente série donc, pour une fan d'Egypte antique comme moi, mais aussi pour tous les amateurs d'énigmes...

Merlin, scénario de Jean-Luc Istin, dessins d'Eric Lambert, et couleurs de Stambecco, 9 tomes parus aux éditions Soleil.



Bretagne... l'Île des Forts...
C'est une époque où les anciennes traditions celtiques disparaissent pour laisser place au culte du dieu unique des chrétiens. Le petit monde féérique disparaît peu à peu dans l'oubli, alors qu'Avalon choisit la conciliation avec la nouvelle foi. Avalon, cet endroit mythique où serait conservé le graal, la coupe fabuleuse confiée à Joseph d'Arimathie.
Mais la terrible déesse Ahès, aidée de son fidèle Ebrâan, refuse de tomber dans l'oubli, et échafaude un plan qui permettra de ranimer les anciennes traditions celtes. Elle décide ainsi de créer un messie des anciens cultes, à l'instar du Jésus des chrétiens, et charge alors Elaüm, esprit des airs, de trouver la femme la plus pure de Bretagne, de la charmer et de l'aimer jusqu'à ce qu'elle porte son enfant.
C'est ainsi qu'Elaüm s'insinue dans les rêves de Maëlle, jeune femme vertueuse vivant seule à l'écart d'un village, et le ventre de Maëlle s'arrondit contre toute attente. Mais les gens du village n'acceptent pas cet enfant sans père à venir, et Maëlle est obligée de fuir, aidée du père Blaise, ancien soldat romain et ancien archidruide, devenu prêtre.
L'enfant nait pendant cette fuite, alors que le village est dévasté par la colère d'Ahès, il se nommera Merlin.
Merlin grandit très vite entouré de l'amour de Maëlle, et apprend l'écoute de la nature ainsi que le maniement des armes, grâce à l'éducation stricte du père Blaise. Mais Merlin atteint l'âge où il se rebelle contre son mentor, et après une dernière dispute, il trouve refuge auprès d'Ahès, qui attendait de récupérer cet enfant qu'elle a fait naître, et qui ne tarde pas à lui inculquer ses sombres desseins...

Que renaissent les légendes...
C'est ainsi que s'ouvre cette série qui nous conte la jeunesse de Merlin, tiraillé entre deux mondes, choisissant ainsi une partie moins connue du cycle arthurien qui a déjà inspiré tant de récits.
C'est une superbe série d'héroïc-fantasy, avec tous les ingrédients propres à ce type de récit : dragons superbes, elfes minuscules, orcs repoussants à souhait, ...
Le dessin est magnifique, et le découpage original des cases laisse parfois la place à des décors pleine page époustouflants.
L'intrigue est bien menée, et on se demande comment Merlin va finir cette histoire prévue semble-t-il en 10 tomes.
Une belle réussite dans la catégorie Soleil-Celtic...

Merlin, La quête de l'épée, scénario de Jean-Luc Istin, dessins de Nicolas Demare, et couleurs de Sandrine Cordurié, 3 tomes parus aux éditions Soleil.



Une nouvelle ère est venue, une nouvelle foi, celle du dieu unique, a remplacé les dieux de l'ancienne tradition sur l'Île des Forts. Les bretons ont cessé de croire en la magie, et Avalon s'enfonce peu à peu dans les brumes. Merlin, devenu adulte et débarrassé de l'influence d'Ahès, perdue dans les limbes après son combat perdu contre les chrétiens, a gagné en sagesse.
Constantin, le Haut-Roi des bretons se meurt, et son fils aîné Constant semble peu apte à reprendre les rênes du pouvoir. Les deux autres fils du Haut-Roi, Emrys et Uther, vivent loin de la cour, en Armorique.
C'est en Armorique que se rend Merlin, bientôt rejoint par la prêtresse Ana et le nain Ethé, afin de préparer la venue d'un nouveau Roi. Pour ce roi, il faudra une épée hors du commun, forgée dans le métal le plus rare, le plus indestructible et le plus merveilleux : la lave de dragon.
Merlin, Ana et Ethé s'enfoncent dans la forêt de Brocéliande et atteignent un cromlech magique qui cache l'entrée du monde caché, seul territoire où l'on trouve encore la lave de dragon. Mais dans ce monde magique se languit l'enchanteur Iweret, inlassable serviteur d'Ahès reclus dans sa Tour des Songes, et qui rêve de se venger de Merlin. Ce monde est aussi le théâtre d'une guerre opposant le clan des Danann, menés par le roi Eolwyth, et les armées de Formorii, guerre à laquelle Merlin et ses amis finiront par être mêlés...

Ce second cycle de la série consacrée à Merlin s'intéresse, comme son nom l'indique, à la recherche d'Excalibur. On y retrouve quelques personnages du premier cycle, dont Ana et Ethé, mais le fait que la première série ne soit pas achevée rend parfois la transition un peu difficile.
Le dessin a cette fois été repris par Nicolas Demare, dont le trait est un peu moins précis que celui d'Eric Lambert, surtout dans le premier album, et les personnages semblent donc moins réussis. Par contre, les décors sont toujours superbes, en gardant ce découpage original des cases permettant des beaux plans larges.
Pour les amateurs, il est difficile de ne pas trouver des similitudes frappantes avec Le seigneur des anneaux, tant au niveau des décors que des personnages. La Tour des songes est presque une réplique d'Orthanc, et Iweret un clone de Saroumane. La bataille de la forteresse de Kunjir semble être une redite de celle du gouffre de Helm, et le trio formé par Merlin, Ana et Ethé, guidés dès le deuxième tome par l'elfe Lyadriel, forme une sorte de Communauté de l'Anneau sans anneau. Bien sûr, on peut imaginer que Tolkien a également été influencé par les légendes arthuriennes et celtiques en général, mais cela reste flagrant...
Cette série est donc pour moi un cran en dessous de la première, mais cela reste du très bon héroïc-fantasy.

Litteul Kevin, de Coyote, 8 tomes parus, d'abord chez Fluide glacial, mais la série vient de passer chez Lombard pour le dernier tome.



Litteul Kevin est un petit garçon qui vit avec son papa et sa maman... Une famille normale, sauf que son papa Gérard, dit Chacal, est un motard costaud au coeur tendre, fan de Harley Davidson, de whisky, et de soirées passées au club de ses amis motards, dont il ressort bien souvent un peu entamé... Le boulot de Chacal consiste à faire la sécu dans les concerts ou manifestations diverses. La maman de Kevin, Sophie, est une bombe à la poitrine très généreuse, qui donne des cours de gym à l'occasion, et qui est le véritable chef de la famille. Les parents de Kevin sont cool, très amoureux l'un de l'autre, Sophie pardonnant souvent les frasques de son gros ours de mari. Très extravertis, ils parlent sans pudeur des choses de la vie, et le sexe est quelque chose de naturel.
Kevin est donc élevé dans ce milieu hétéroclite, et bien que petit garçon, il a souvent des réactions d'ado, amoureux notamment de sa baby-sitter Frida, la jeune et jolie soeur de Gros Hulk, l'un des motards du club. Kevin a lui-même créé un club avec ses copains, le club des Lions, et il dispose d'une petite moto à sa taille. Il adore son père, même si on se demande parfois lequel est le plus enfant des deux. Il est fier de sa mère, dont il tomberait bien amoureux, si elle n'était justement pas sa mère...

Litteul Kevin est une série humoristique, lancée par Coyote à la grande époque de Fluide glacial. Les 7 premiers albums sont en noir et blanc, comme beaucoup d'albums de Fluide Glacial, mais le dernier, paru chez Lombard, est maintenant en couleur.
L'humour de Coyote est cru, bien souvent porté sous la ceinture, inspiré parfois par des blagues connues, mais c'est très drôle !
Les albums sont constitués de tranches de vie poilantes en quelques pages chacune. Il est difficile de donner un âge à Kevin, qui apparaît physiquement comme un petit garçon, bien souvent juché sur les genoux de son géant de père, mais dont les réactions sont souvent celles d'un pré-ado. Dans les vannes qu'il échange avec son père, c'est souvent lui qui a le dernier mot, montrant plus de maturité que Chacal, qui a gardé une âme d'enfant.
Le but de Coyote n'est de toute façon clairement pas d'être crédible, mais de délirer complètement

Au passage, le tome 6 montré ci-dessus, voit notre petite famille s'envoler pour le Québec, après avoir gagné un concours, et se frotter aux motoneiges et aux traîneaux à chiens. On ajoute donc à l'humour de la série les expressions typiquement québécoises, avec des tabarnak et ostie d'crisse à la pelle, et la partie en chiens de traîneaux où Chacal éprouve toutes les difficultés à maîtriser son attelage, m'a clairement fait penser à quelqu'un...

haa la BD... Suis fan ou plutôt l'étais!

XIII, Thorgal, Aria, Lanfeust de troy, Troll de Troy, Chronique de la lune noir ( a découvrir absolument), Requiem, Astérix, Tunique bleue, Soeur Marie Béatrice des Batignoles, Kevin, le grand pouvoir du Chninkel (obligatoire dans une collection digne de ce nom, ...

En ai eu jusqu'a 2500 mais mon ex en a décidé autrement....

On en est à plus de 2200 et ça continue

Les aigles décapitées, initialement de Kraehn et Pellerin, 21 tomes parus aux éditions Glénat



Nous sommes en 1241, sous le règne du bon roi Louis, neuvième du nom, qui sera connu plus tard sous le nom de Saint-Louis. Dressée sur un énorme éperon rocheux, la forteresse de Crozenc, aux tours imposantes, domine la farouche vallée de la Creuse. Le seigneur du château, Enguerran de Crozenc, est lui-même vassal du Comte de la Marche, Hugues de Lusignan, époux de la terrible Isabelle, veuve en première noces du roi d'Angleterre défunt, Jean sans Terre, et mère du roi régnant Henri III.
A cette époque, le royaume de France est encore divisé entre les frères du roi, et est une mosaïque de suzerains et de vassaux, où nul ne veut reconnaître d'autre autorité que la sienne. Ainsi, Adolphe, le frère cadet du roi Louis IX, a reçu les Comtés de Poitou et d'Auvergne. Mais le comte de Lusignan refuse cette tutelle, réunissant autour de lui ses plus puissants barons, n'hésitant pas à comploter ainsi contre le propre frère du roi. Et parmi ses vassaux, Lusignan compte sur le soutien d'Enguerran, dont la citadelle de Crozenc, imprenable sur son rocher, est un atout de taille.

C'est en ces temps troublés que deux étranges ménestrels, Hugues et Sigwald, arrivent sur les terres de Crozenc, où ils se retrouvent bien malgré eux à gâcher la curée d'une chasse au sanglier, menée par Ravenaud, jeune et bouillant vassal d'Enguerran, et la demoiselle Alix, la propre fille d'Enguerran. Etranges ménestrels car ils semblent bien manier les armes, inhabituels objets pour de tels paladins. Hugues et Sigwald sont emmenés prisonniers à Crozenc, où Enguerran reçoit justement messire Bertrand, bailli du roi, venu s'assurer de sa fidélité. Tandis qu'Enguerran essaie de concilier cette présence encombrante et sa participation aux complots de Lusignan, Hugues et Sigwald réussisent à s'échapper du cellier où ils sont retenus.

Mais leur but était justement d'atteindre le donjon de Crozenc, car ils ne sont pas les simples ménestrels que l'on croit. Hugues est en fait l'héritier légitime de Crozenc, venu essayer de récupérer son bien à l'usurpateur Enguerran. En effet, Enguerran était vassal de Renaud, l'ancien seigneur de Crozenc mort aux croisades, et fomenta l'assassinat du fils de Renaud, encore bébé, afin de s'emparer du titre. Mais le bébé a survécu et a été retrouvé par Sigwald, surnommé Tranchecol, l'ancien écuyer de Renaud...

Les Aigles décapitées est une série d'aventures médiévales qui raconte depuis plus de 20 ans déjà les aventures du jeune seigneur Hugues de Crozenc. S'appuyant sur des anecdotes historiques véridiques, comme en témoignent des notes en fin de certains albums, et la participation de spécialistes de cette époque au scénario, la série fait revivre un Moyen-Âge truculent, émaillé de complots, trahisons, faits d'armes et rebondissements inattendus. Les auteurs ont de plus choisi de garder le langage et les mots d'argot typiques de l'époque, explications à l'appui.

La série peut se découper en un certain nombre de cycles, mais constitue un tout bien uniforme. Au gré des aventures d'Hugues de Crozenc, l'espace s'élargit à de nombreux sites de la France médiévale, nous emmenant même plus loin lors de quelques albums consacrés à la croisade.
Une particularité également est que les personnages évoluent et vieillissent, les enfants grandissent et prennent alors part au récit. De nouveaux personnages apparaissent donc régulièrement, alors que d'autres s'éteignent, donnant ainsi une série très vivante, dont on ne se lasse pas malgré les 21 tomes déjà parus.

La série a cependant connu de nombreux changements, puisque le duo d'auteurs de départ, Jean-Charles Kraehn au dessin et Patrice Pellerin au scénario, n'a tenu que le temps du premier cycle de trois albums. Le dessin est alors repris avec brio par Michel Pierret, qui, à partir du tome 15, sera secondé par Erik Arnoux, aidé par l'historienne Sophie Fougère, à la place de Kraehn au scénario. Depuis le tome 19, Michel Pierret a pris seul en main les rênes de la série, assumant à la fois le dessin et le scénario.

Ça y est, Gaston Lagaffe a été adapté en dessin animé !!!
C'est en collaboration avec France 3 que le studio parisien Normaal s'est lancé dans l'aventure. Pour en savoir plus, allez sur le Site officiel de Gaston Lagaffe
Selon des nouvelles reçues via la page Gaston Lagaffe de Facebook, il semblerait que le premier épisode sera diffusé le samedi 19 décembre. On va tenir ça à l'oeil...

Le dessinateur franco-belge Tibet, créateur des héros de bandes dessinées Ric Hochet et Chick Bill, est mort samedi à l'âge de 78 ans à Roquebrune sur Argens (Var), son lieu de villégiature de prédilection, a indiqué dimanche son éditeur, les éditions du Lombard.

Le dessinateur est décédé dans la nuit des suites d'un malaise, précise l'agence de presse belge Belga.

Né le 29 octobre 1931 à Marseille, Gilbert Gascard alias Tibet avait émigré en Belgique avec sa famille à partir de l'âge de cinq ans, selon la biographie publiée par son éditeur.

Il est notamment le créateur du cow-boy Chick Bill et, en collaboration avec l'écrivain André-Paul Duchâteau, du journaliste Ric Hochet.
Gilbert Gascard doit son pseudonyme à la prononciation de son prénom par un frère de dix-huit mois son aîné, qui trouvait "ti-bé" plus facile à dire que "Gilbert", selon son éditeur.

Sa carrière de dessinateur commence à la fin des années 1940 à Bruxelles. En 1953, Tibet publie la première aventure de son cow-boy, "Chick Bill en Arizona" dans une revue des éditions du Lombard, avant de faire une série de quelque 70 albums de ces westerns comiques destinés à un tout jeune public.

En 1955, sur un scénario d'André-Paul Duchâteau, il met en images la première enquête de Ric Hochet, petit crieur de journaux puis reporter au quotidien "La Rafale". Son héros compte aujourd'hui à son actif 76 énigmes résolues et autant d'albums. Un dernier tome doit paraître en mars 2010, selon les éditions du Lombard.

Encore un grand nom de la BD qui s'en va

Salut l'artiste...

Mince, j'en ai pas entendu parlé (de son décès !)!
Chick Bill et Ric Hochet ! Toute mon enfance lorsque j'allais à la bibliothèque municipale avec ma Grand-mère, le mercredi !

Album one shot de Van Hamme et Teng: Le télescope

5 sexagénaires, copains comme les doigts de la main depuis l'enfance. Leur vie médiocre s'écoule lentement entre leurs réunions et leurs repas.
Par l'oculaire d'un télescope, ils ont repéré une jolie demoiselle de 25 ans qui est maquée par un industriel.
Un jour, Marcel rencontre la demoiselle et il lui avoue l'attention que lui et ses 4 amis lui portent. Loin de s'offusquer, Jo les invite à boire un pot chez elle.
Mais lorsque son "mac" arrive à l'improviste et essaie de la "forcer", les amis s'interposent et la jeune fille se retrouve sans revenus pour payer son loyer.

Elle leur propose alors de partager ensemble leurs existences et de l'entretenir en échange du partage équitable de ses nuits. La vie s'écoule ainsi pendant 6 semaines, jusqu'au jour où nos 5 papys se retrouvent sur la paille.
Jo leur annonce alors qu'elle les aime énormément et qu'elle part seule pendant un an avant de revenir à nouveau vivre avec eux, à la condition qu'ils aient trouvé une solution pour disposer d'assez d'argent. Jo leur offre sur un plateau une solution pour ce faire...

Cette histoire sympathique en diable parle sans tabous de sexe, d'argent, d'amour et de tendresse. L'album est superbement dessiné et se lit avec bonheur malgré ses 86 pages, chose rare pour une BD, et Van Hamme nous livre ici une histoire bien ficelée et toute simple sur les choses de la vie.

Publié chez Casterman, l'album est relativement bon marché compte tenu de sa taille, 12,05 € chez les bons libraires.

A lire, franchement.

La couverture:



et une planche:

Les aigles de rome, une bd qui se passe dans la rome antique sous Auguste. Un romain "pure souche" et un barbare "romanisé" élevés ensemble et frère de sang. Leur amitié pourra t'elle survivre aux conquêtes de rome ?

Très bonne série, Anne Effet

Oui, nous l'avons aussi, série très prometteuse

Je l'ai, elle est excellente, tout comme la série "Le Scorpion", du même auteur (Marini) !

Y'a Murena aussi, le dernier tome vient juste de sortir

Jean-Fi a écrit:Y'a Murena aussi, le dernier tome vient juste de sortir

Pas mal aussi, je viens juste de finir le premier tome qu'on m'a offert.