Livres, parlez-nous de vos lectures...

zepelin a écrit:Arf, j'ai fini le 7ème bouquin hier soir

Alors, mon avis :

Cycle "Les Portes de la Mort" - Margaret Weis & Tracy Hickman - éditions Pocket Fantasy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Portes_de_la_Mort
http://www.amazon.fr/portes-mort-Laile-dragon/dp/2266159410/ref=pd_sim_b_5 (achat tome 1)



Il s'agit d'une série de romans d'heroic-fantasy découpée en 7 tomes.

Il y a bien longtemps, une guerre faisait rage, opposant deux races ennemies : les Sartans et les Patryns. Les Sartans mirent fin à cette guerre en scindant le monde en plusieurs royaumes interconnectés via les portes de la mort. Ils enfermèrent leurs ennemis les Patryns dans l'un de ces monde appelé le labyrinthe, une prison ayant pour but de les remettre dans le droit chemin. Bien longtemps après, Xar est le premier Patryn à s'échapper du labyrinthe. Cependant, les Sartans ont disparus ! Il charge alors Haplo de visiter les 4 mondes élémentaires afin d'y mettre le chaos, préparant ainsi la conquête de son maître.

Attention, avertissement : ne débutez cette série que si vous avez du temps devant vous, parce que vous allez y être scotchés ! Chef-d'œuvre de deux grands noms du jeu de rôle Donjons&Dragons (série Lancedragon), cette série vous emmènera dans ce qui reste de la Terre, après qu'une race de demi-dieux l'ait séparée selon les quatre éléments : l'air (monde d'Arianus), le feu (monde de Pryan), la terre (monde d'Abarrach) et l'eau (monde de Chelestra), en plus du Labyrinthe, abominable prison pour leurs antiques ennemis, les Patryns.
Bien ficelée, et dotée de personnages charismatiques (l'énigmatique Patryn Haplo, le Sartan gaffeur et solitaire Alfred - qui n'arrive pas à faire un pas sans s'écrouler ou s'évanouir -, le Nain myope Lambic Serreboulon - aux discours passionnés et interminables -, le magicien fou Zifnab - qui, dans ses bouffées de délire, se prend pour un ami de Gandalf, James Bond, Dorothy, ou même Dieu, malgré les remarques désespérées de son serviteur Dragon -, etc...), cette série vous permettra de passer un excellent moment dans un monde magique très dense, où de terribles forces se battent pour son contrôle.

Plus que vivement recommandé, donc !

PS : d'ici quelques semaines, avis de Piphie, à qui je vais prêter la pile de bouquins

Puisque le co-admin a insisté pour que j'apporte ma contribution à sa critique, voilà donc un autre avis
C'est effectivement une série d'héroïc-fantasy bien ficelée, avec tous les ingrédients nécessaires : on y retrouve les races principales de ce type de récit que sont les hommes, les nains et les elfes, des magiciens puissants, des créatures fantastiques dont des dragons aux pouvoirs différents selon leur milieu de vie, et des mondes imaginaires bien décrits et bien différenciés.
On s'attache progressivement aux personnages, dont Haplo le patryn qui dévoilera progressivement une personnalité complexe, et Alfred le sartan gaffeur et solitaire.
J'ai cependant trouvé la série un peu inégale, avec certains tomes bien réussis, comme l'aventure sur le monde de l'eau Chelestra, et d'autres un peu tirés en longueur, comme la visite sur le monde d'Abarrach. Dommage également que le dernier tome, plus court que les autres, bâcle un peu la fin de la série ; cela donne l'impression que les auteurs s'essoufflaient et on reste un peu sur sa faim.
Cela reste cependant un bon moment de lecture, où l'on plonge dans des mondes imaginaires riches dont on a parfois du mal à s'extraire

Les chevaliers d'Emeraude - Tome 1 : Le feu dans le ciel, de Anne Robillard, aux éditions Michel Lafon



Il fut un temps où une terrible guerre opposa les royaumes du grand continent d'Enkidiev, et les hommes-insectes de l'empereur Amecareth, venus d'au-delà de la mer. Pour éviter que les humains ne disparaissent de la surface de la terre, les dieux eux-mêmes chargèrent l'un de leurs serviteurs immortels, le Magicien de Cristal, de lever une grande armée à laquelle ils donneraient des pouvoirs magiques. Ces magnifiques soldats furent les premiers Chevaliers d'Emeraude, mais une fois la paix revenue, l'Ordre disparut suite à des querelles internes dues au trop grand orgueil des ces puissants chevaliers.

Aujourd'hui, le roi Emeraude 1^er, souverain du royaume du centre, au pied de la Montagne de Cristal, a reconstitué l'Ordre, en chargeant son Magicien Elund d'éduquer des enfants présentant dès le plus jeune âge des qualités exceptionnelles. Ils sont maintenant sept Chevaliers accomplis, mais de nombreux aspirants étudient au château du roi, afin de renforcer dans l'avenir le groupe formé des sept premiers. Parmi les sept, Wellan, le grand chevalier blond à la carrure imposante, fils cadet du roi du royaume de Rubis, est incontestablement le chef du petit groupe. Les six autres, cinq garçons et une fille, ont chacun des talents particuliers, et trois d'entre eux sont comme Wellan de sang royal. Les chevaliers peuvent de plus communiquer entre eux par télépathie, ce qui en fait un groupe très soudé.

C'est alors que la reine Fan de Shola, le royaume glacé du grand nord, arrive au château d'Emeraude 1^er, afin de lui confier sa toute petite fille de deux ans, Kira, espérant qu'elle devienne un jour chevalier. Kira est une enfant étrange, à la peau mauve, aux yeux de chat, aux dents pointues et dont les mains présentent quatre doigts griffus. Son allure effraie les gens du château, mais une vieille servante, Armène, se prend d'affection pour l'enfant. Et Kira attendrit également le roi qui, n'ayant en plus pas d'enfant, s'attache progressivement à elle.

Mais une énorme étoile rouge déchire un soir le ciel, et elle semble annoncer qu'un malheur s'est abattu sur Shola. Le roi envoie alors les sept chevaliers à Shola afin de porter un message à la reine Fan, dont Wellan est en plus tombé profondément amoureux. Ils découvriront le massacre de tout un peuple, décimé par de terribles dragons qui ont arraché le coeur des habitants de Shola. Wellan a juste le temps de recueillir le dernier soupir de la reine Fan, et apprend ainsi que les terribles hommes-insectes de l'empereur Amecareth sont de retour sur le continent. La reine lui révèle également l'origine de sa fille Kira, qui aura un rôle à jouer dans la guerre qui se prépare...

Le feu dans le ciel est le premier tome d'une série écrite par Anne Robillard, une auteure québécoise qui a semble-t-il connu beaucoup de succès dans son pays, avant que ses romans ne soient publiés en Europe. Elle y crée un monde fantastique et magique où les différents royaumes aux noms de pierres précieuses abritent toutes sortes de peuples, humains, elfes ou fées.
Ce premier tome met en place les personnages et marque le début de la quête. Très agréable et facile à lire, je trouve quand même qu'il manque un peu de profondeur, avec des personnages ou des peuples parfois trop typés, et des évènements qui semblent un peu se succéder trop vite, sans laisser assez le temps à l'histoire de s'installer.
Mais je m'attaquerai très bientôt au deuxième tome, ce qui me permettra de me faire une meilleure idée. J'ai en effet eu à prêter les sept premiers tomes de la saga à une amie, afin de découvrir ce récit dont on parle de plus en plus...

J'ai lu le tome 2 des Chevaliers d'Emeraude, Les dragons de l'empereur noir.
Je ne vais pas faire de présentation de l'histoire à partir du deuxième tome, pour ne rien dévoiler à ceux qui n'auraient rien lu de cette série d'héroïc-fantasy.
J'ajouterai juste à mon post précédent que ce tome 2 lance vraiment l'histoire, avec plus de Chevaliers, des caractères plus développés, et une action mieux définie. Il faut vraiment aller plus loin que le premier tome pour accrocher totalement au monde créé par Anne Robillard, afin de mieux comprendre les interactions entre les différents peuples qui habitent ce monde magique d'Enkidiev.
Je me lance dans le tome 3 dès que possible

Ca a l'air vraiment sympa tout ça, il faudra que je lise cette série !

Parfaitement d'accord avec Piphie.

Il faut voir la saga comme un tout et non tome par tome.

J'ai trouvé aussi qu'il y manquait de profondeur après les univers du Seigneur des anneaux ou d'Harry Potter mais je crois que c'est plus parce que nous sommes plus difficiles après ces autres sagas que parce que les romans d'Anne Robillard manquent vraiment de cette profondeur.

J'ai passé un excellent moment a lire cette aventure et sans dévoiler l'histoire.... javoue avoir versé quelques larmes à certains moments. Ce qui est rare pour moi en lecture.

C'est vrai que ce n'est pas aussi travaillé qu'un Seigneur des anneaux ou un Harry Potter (quoique les premiers Harry Potter étaient plus simples aussi...), mais c'est vraiment si on s'arrête au premier tome que c'est marquant. Après, on se laisse prendre à cet univers bien construit, les caractères et les personnages se multiplient en même temps que les Chevaliers, et Kira grandit tout en prenant de plus en plus de place dans l'histoire. C'est très agréable à lire en fait, et là j'ai fini le troisième tome et je m'attaque bientôt au quatrième.

Planète Mers, de Laurent Ballesta et Pierre Descamp, aux éditions Michel Lafon



Planète Mers, c'est avant tout de magnifiques photos, pour la plupart de Laurent Ballesta, qui nous font découvrir toute la magie des océans, de l'Arctique canadien au golfe du Lion en France, de la barrière de corail australienne au lac Baïkal en Russie, des eaux entourant les îles polynésiennes aux côtes égyptiennes en Méditerranée. Ces photos nous montrent des paysages d'une beauté insoupçonnée, des animaux fantastiques dont les multiples adaptations à leur environnement et les couleurs chatoyantes émerveillent, toute la richesse de la biodiversité marine.
Les photos sont accompagnées de petits textes courts et limpides de Pierre Descamp, qui nous expliquent les différents aspects de ce monde sous-marin trop peu connu, mais qui recouvre cependant les trois-quarts du globe.

Pierre Descamp et Laurent Ballesta sont deux biologistes marins qui ont préféré la magie de l'image à une approche scientifique en laboratoire, trop centrée sur la génétique et le moléculaire. Scientifiques de terrain, ils ont parcouru les mers du globe afin d'en ramener des images et des études visant à mieux faire connaître toute la richesse naturelle de ce milieu marin qui est la source de notre vie. La plongée sous-marine est donc devenue leur instrument de travail, et la photographie un partenaire incontournable de Laurent Ballesta. Celui-ci a d'ailleurs collaboré avec Nicolas Hulot pour les émissions Ushuaïa Nature, et le célèbre président de la Fondation Hulot pour la Nature et l'Homme signe la préface du livre.

Le livre a également reçu l'appui de l'UICN (Union Mondiale pour la Nature), dont une série de membres signent un certain nombre d'articles nous mettant en garde contre les dangers que court la biodiversité marine face aux problèmes liés à la pollution, au réchauffement climatique, à la surpêche et à une gestion non réfléchie des ressources marines, articles qui s'insèrent entre les quatorze chapitres du livre.

Un vrai bijou donc pour les amateurs de mers et océans, pour les amoureux de belles photos, et pour ceux qui s'intéressent aux enjeux écologiques. Le seul reproche que je ferais au livre est son format qui le rend un peu difficile à manipuler : de petit format presque carré (19 cm x 22 cm), le livre de 383 pages est en plus fort épais (plus de 3 cm), et le papier glacé nécessaire à mettre en valeur les photos le rend aussi très lourd.

Pour donner un avant-goût des photos du livre, l'Internaute a de plus créé un petit diaporama consacré au travail des auteurs : ICI

Mon dernier achat:



12 € chez Amazon.

Mémoires glacées, de Nicolas Vanier, aux éditions Pocket, 374 pages



Au terme de plus de vingt années de périples dans les pays d'en haut, l'aventurier du Grand Nord Nicolas Vanier revient sur ses fabuleux voyages à travers le Grand Nord Canadien, la Sibérie, l'Alaska ou la Laponie. Avec beaucoup d'humour, il nous raconte de multiples petites anecdotes qui ont émaillé ses voyages dans le grand froid et les étendues blanches et glacées.
Les récits sont riches de nombreuses rencontres, avec de futurs équipiers ou collaborateurs, avec les derniers trappeurs, avec des Indiens, des Inuits ou des Evènes, peuplades qui marqueront l'aventurier par leur approche intime de la Nature.
Ce sont aussi des aventures en famille, puisqu'il emmènera d'abord sa femme et sa petite fille d'un an et demi dans une longue chevauchée de deux mois au travers des vallées sauvages des Montagnes Rocheuses, un véritable no man's land, pour arriver dans une merveilleuse vallée nichée au bord d'un grand lac, où ils allaient construire une cabane en rondins de pin, dans laquelle ils allaient vivre l'hiver canadien avec pour seule compagnie leurs chiens et leurs chevaux, et de temps en temps la visite d'amis venus en ravitaillement. La famille s'agrandira plus tard de deux garçons, et les trois enfants seront initiés très tôt à la conduite du traineau à chiens.
C'est enfin des moments où, seul dans des étendues glacées, l'homme se remet en question, et vit intensément au coeur de la Nature. Nicolas Vanier recherche cette solitude au milieu des grandes étendues naturelles, de préférence blanches et glacées. Il nous raconte également sa relation avec ses chiens, indispensables équipiers de l'aventurier du Grand Nord, avec lesquels il participera aussi à quelques courses en traineau à chiens, parcourant ainsi plusieurs centaines de kilomètres bien souvent semés d'embûches.
Dans le livre, Nicolas Vanier nous donne au passage sa vision de la Nature qu'il connaît bien, de l'urgence de sa préservation, et des combats qu'il ne faut pas livrer sans discernement.

Un livre-document donc, que l'on peut lire d'une traite, mais aussi par petits morceaux, chaque chapitre racontant bien souvent une anecdote indépendante des autres (à quelques exceptions près), l'auteur ayant de plus choisi un récit qui se déroule au gré de ses souvenirs, sans chronologie particulière...

Pour en savoir plus, on peut consulter son site officiel

Forteresse digitale, de Dan Brown, aux éditions Livre de Poche, 506 pages



Susan Fletcher est une séduisante et brillante cryptoanalyste, mathématicienne au Q.I. de 170, qui est la chef du service de cryptologie de la NSA, la très secrète National Security Agency. Elle est fiancée à David Becker, un séduisant linguiste émérite, et le plus jeune professeur titulaire de l'Université de Georgetown.
Alors qu'ils devaient passer un week-end en amoureux dans leur hôtel favori des Smoky Montains, dans les Appalaches, David téléphone à Susan pour lui annoncer qu'il est envoyé en mission en Espagne. Au même moment, le commandant Trevor Strathmore, numéro deux de la NSA, joint la jeune femme pour lui demander de le rejoindre au plus vite à Fort Meade, le siège de la NSA dans le Maryland.
Au service de la Crypto où arrive Susan, une salle immense et circulaire est le siège de TRANSLTR, la machine informatique la plus chère du monde, capable de décrypter tous les messages, les codes secrets de la planète entière, en quelques secondes, voire quelques minutes pour les plus tenaces. Cette machine permet à la NSA de surveiller et de prévenir la menace terroriste, mais aussi d'intercepter tous les échanges privés quels qu'ils soient. Mais bien entendu, c'est officieux, et l'existence de TRANSLTR est soigneusement tenue cachée.
Mais quand Susan arrive à la Crypto, une surprise de taille l'attend : un mystérieux code semble résister à TRANSLTR, et ce depuis plus de 15 heures ! Seul présent à la Crypto, Strathmore lui révèle que le code est issu d'un algorithme de chiffrement tournant, absolument incassable, et issu du travail d'un de leurs anciens collaborateurs, Ensei Tankado, qui veut ainsi obliger la NSA à révéler au monde l'existence de TRANSLTR, afin de rétablir le droit à la vie privée, et en même temps faire un formidable pied de nez à ceux qui l'ont viré.
Mais entretemps, Ensei Tankado a été retrouvé mort en Espagne, et c'est en fait Strathmore qui a envoyé secrètement David Becker en Espagne, afin d'y récupérer toutes les affaires de Tankado, comptant ainsi sur la discrétion d'une opération effectuée par un civil, qui avait déjà collaboré avec la NSA. Il espère ainsi retrouver, dans les affaires de Tankado, des indications sur la clé qui permettrait le déchiffrement du mystérieux code qui bloque TRANSLTR, et ainsi lever l'épée de Damocles qui pèse sur le service.
David quant à lui débarque en Espagne, mais il est loin de se douter que cette mission en apparence simple va lui réserver bien des surprises, tandis que Susan est aux prises avec un mystérieux complice de Tankado...

Forteresse Digitale est en fait le premier roman de Dan Brown, même s'il a été publié en Europe bien après le succès du Da Vinci Code. On y retrouve tout à fait le style de l'écrivain, toujours à l'aise dans un suspense technologique bien mené. Le roman se lit facilement et est dur à lâcher avant la fin. On y parle de codes, de décryptage, de séquences de chiffres, un aspect mathématique qui ne peut que me plaire, mais tout est bien expliqué et je pense donc que cela ne devrait pas rebuter le non initié. Comme d'habitude, Dan Brown installe son intrigue de façon très réaliste, au point qu'on se demande si le super-ordinateur TRANSLTR existe vraiment au sein de la véritable NSA.
On peut peut-être juste reprocher au récit une certaine longueur par moment, bien que les derniers chapitres accélèrent les évènements, ce qui est sans doute dû au fait qu'une bonne partie de l'histoire se passe dans le huis-clos du service de cryptologie de la NSA, donc avec peu d'intervenants. Ceci dit, les évènements en Espagne, eux, font voyager David Becker dans tous les recoins de Séville, ce qui donne un peu plus de mouvement à l'histoire, qui fait également quelques brèves incursions au Japon.
Un polar résolument moderne donc, mêlant habilement informatique de pointe, codes secrets, espionnage et action.

Au passage, c'est mon quatrième roman de Dan Brown, j'ai donc lu toute sa bibliographie à part "Le symbole perdu", qui vient de paraître, et qui constitue le troisième volet d'une trilogie consacrée à Robert Langdon, le célèbre symbologue héros du Da Vinci Code.

Angélique, la série de romans de Anne et Serge Golon



Petite fille, Angélique de Sancé de Monteloup était déjà prise pour une fée par les paysans du domaine familial, situé au coeur du Poitou nourri de légendes, qui la voyaient passer souvent pieds nus, ses longs cheveux d'or bruni volant derrière elle, son petit visage animé par deux beaux yeux d'émeraude.
Mais sous cette gracieuse apparence se cache une petite sauvageonne au caractère bien trempé, à l'âme passionnée et avide d'aventures, que la petite troupe d'enfants du pays, qu'elle emmène sous son autorité, surnomme marquise des anges.
Il faut dire que le vieux château de Monteloup n'est pas bien reluisant vu la pauvreté de la trop nombreuse famille du baron de Sancé, pourtant d'une ancienne et noble lignée. Angélique est la cinquième des 10 enfants d'Armand de Sancé, et sa deuxième fille, un peu sa préférée aussi. Mais malgré cette pauvreté, les Sancé restent fiers et unis, les enfants se rassemblant souvent dans la grande cuisine chaleureuse du château, autour de leur nourrice, qui les abreuve d'histoires de brigands plutôt que de berceuses, et surveillés par le vieux Guillaume Lützen, ancien soldat germanique au passé nébuleux, échoué un peu par hasard à Monteloup, et devenu homme à tout faire de la famille.

Le temps s'écoule calmement à Monteloup, où Angélique pousse un peu comme une herbe folle. Parfois, il faut faire face à une attaque de pillards, nombreux en ces temps troublés de la jeunesse de Louis XIV. Une autre fois, c'est le départ du frère aîné Josselin, qui décide de partir pour les Amériques contre l'avis de sa famille. Ou encore cette folle expédition que la petite Angélique avait montée pour elle aussi rejoindre les Amériques avec sa petite troupe d'enfants des environs, et qui n'ira pas plus loin que l'abbaye de Nieul située à quelques kilomètres de Monteloup.

Un jour, Angélique est conviée avec son père au château du Plessis-Bellière, voisin de Monteloup, et propriété des riches cousins. La marquise du Plessis-Bellière convie la jeune fille comme demoiselle d'honneur. Angélique est alors confrontée à la richesse et au dédain de jeunes gens habitués à la Cour, dont son beau cousin Philippe, aux yeux bleus glacés, qui la surnomme "Baronne à la triste robe". Humiliée, la jeune fille s'enfuit dans les couloirs du château, et finit par se réfugier dans une chambre vide.
Mais l'occupant de la chambre, le Prince de Condé apparaît, suivi de sa maîtresse la duchesse de Beaufort, et Angélique se réfugie sur une corniche afin de ne pas être découverte. Cela lui donne l'occasion d'épier ces riches seigneurs, et de découvrir qu'ils complotent contre le jeune roi Louis XIV, qu'ils projettent d'empoisonner. Après le départ des conspirateurs, Angélique parvient à subtiliser le coffret contenant le poison et des lettres compromettantes, et à le cacher dans une tourelle du château. Mais dans l'inconscience de sa jeunesse, et face à l'humiliation subie par son père, Angélique ne peut s'empêcher de mentionner l'existence du complot par elle découvert. Mais qui peut prendre au sérieux ce joli minois ?

Peu après cet incident, Angélique est envoyée au couvent de Poitiers afin d'y parfaire son éducation. Pendant ce temps, le baron de Sancé a mis en place, avec l'aide de l'Intendant du château du Plessis-Bellière, un certain Molines, un commerce de mulets lui permettant d'amener un peu de revenus à Monteloup. Il reprend également, toujours sous le conseil de Molines, l'exploitation d'une mine d'argent, située sur un coin reculé du domaine de Monteloup. Ces affaires le mettent en rapport avec un riche seigneur toulousain, le comte de Peyrac.

Quelques années ont passé et Angélique sort du couvent en apparence assagie, pour apprendre qu'elle est promise en mariage au comte de Peyrac. D'abord révoltée qu'on puisse ainsi disposer d'elle, elle finit par comprendre que ce sacrifice est nécessaire afin de sauver les siens de la pauvreté. Mais elle apprend également que le mari qu'on lui destine est de 12 ans plus âgé qu'elle, boîteux et défiguré par d'horribles cicatrices. Comme il est d'usage, le mariage est célébré à Monteloup par procuration, et Angélique, parée des robes et bijoux envoyés par son futur mari, se met en route pour le Languedoc, où elle découvre une région brûlée par un soleil radieux et propice aux fêtes et aux chants.
Après un mariage en grande pompe à la cathédrale de Toulouse, la jeune femme, terrifiée, se retrouve unie à un bien curieux personnage, grand seigneur mais défiguré, galant mais boîteux, savant et caustique. Progressivement, elle se retrouve presque malgré elle séduite par la personnalité riche et originale de son bizarre époux...

La série des Angélique, écrite par le couple Anne et Serge Golon, comprend en fait 11 volumes qui nous font voyager dans bien des contrées. Je possède la série complète en éditions J'ai Lu, ce qui fait en fait 25 livres, puisque la plupart des volumes ont été séparés en 2 tomes pour le format de poche. C'est donc toute une épopée qui se poursuit bien au-delà de ce qu'ont montré les films dont j'ai déjà parlé dans la rubrique cinéma, et qui m'ont donné envie de me relancer dans la relecture de la saga.

Le récit est également bien plus riche que ce qu'en montrent les films, les auteurs prenant le temps de décrire les différentes étapes de la vie de leur héroïne, de sa jeunesse à Monteloup à sa découverte de la vie toulousaine, suivies de différentes aventures placées dans un contexte historique vivant et coloré.
Les aventures d'Angélique ont en effet pour contexte le règne de Louis XIV, et on revit en même temps tous les fastes de la cour du Roi Soleil, le récit faisant en plus intervenir nombre de personnages historiques connus. C'est d'abord, pendant la jeunesse d'Angélique, l'époque de la Fronde, avec les seigneurs qui complotent contre le jeune roi encore mineur, obligé de se réfugier dans la pauvreté de palais décrépis. Puis c'est la montée en puissance de ce grand roi qui va devenir peu à peu le monarque absolu dont parlent les livres d'histoire. Nous assistons avec Angélique au mariage de Louis XIV avec l'infante d'Espagne à Saint-Jean de Luz. Puis ce seront les maîtresses royales, dont la plus connue, Mme de Montespan, mais aussi la douce Mme de Maintenon qui, dans l'ombre, attend son heure de gloire. C'est aussi la cour corrompue de Monsieur, le frère du roi, et la disgrâce du surintendant Fouquet, etc. Tous ces personnages célèbres prennent ainsi vie et consistance à la faveur de la série. Mais les aléas de la vie d'Angélique lui feront aussi connaître d'autres couches de la société parisienne de l'époque, ce qui permet aux auteurs de nous décrire tous les aspects du Paris du XVIIe siècle, de la Cour de Versailles aux bas-fonds peuplés par toutes sortes de miséreux, en passant par les corporations bourgeoises d'artisans et marchands.

Après quelques tomes concentrés sur Paris et la cour de Louis XIV, le récit nous emmène en voyage : la Méditerranée d'abord puis l'Orient et sa magie, et, plus tard, les terres sauvages d'Amérique et la belle ville de Québec.

L'histoire est donc peuplée d'une multitude de personnages qui vont et viennent dans le récit, ce qui en fait une épopée vivante dont on ne se lasse pas malgré la longueur des aventures d'Angélique, qui passera par bien des péripéties...

Il faut que je vous prépare ma liste des bouquins que j'ai lus (j'adore ça!). Par contre y en a pas mal (je ne les trouve pas dans la liste en première page). Je vous réunis tout au sein d'un même message où je dois tout faire à part ?

Un bouquin par post parce que la longueur des messages est limitée par le système, tu risquerais fort de te retrouver avec un post coupé

Même chose que dans les critiques de films, la liste ne reprend que ce qui a été lu récemment.
Avec 2.000 bouquins à la maison, on n'en sortirait pas

Pour chaque critique, PiPhie ou moi mettons la liste à jour pour faciliter la lecture du forum.

Va falloir investir dans un serveur plus puissant là, paske la miss, quand elle cause, ben on sait pas quand ça s'arrête ! ....
Ouais, ok... pas comme moi, je sais....

On a l'habitude, no problemo

Si Gana veut faire un concours avec Jean-Fi à qui écrit les plus grosses tartines, on n'est pas sorti

Mauvaises langues. Je ferai simple et concis. Pffff...

Je suis imbattable sur les tartines, suffit de lire mes essais auto

CDC j'ai reçu ma commande

Eh ben voilà, tu vas pouvoir nous poster de beaux dragons !

Guillermo Del Toro !! Arrache-moi la préface PiPhie ! T'en as pas besoin

Te rends-tu compte des sévices que l'on risque ici à toucher à mes livres ? Je suis une vraie mère poule avec mes petits bouquins

Bon il parle de quoi ce bouquin ? De Toro ou de dragons ?? J'comprends plus là !

De dragons et de l'art de John Howe en ce domaine, mais la préface est de Guillermo del Toro, tu ne suis pas Yan